Thorigny
de THORIGNY Eudes
Chevalier, il assiste à une charte de l’archevêque Richer vers 1079.
de THORIGNY Etienne
Chevalier. Il vit vers 1150. Il effectue une donation vers 1130, “in ecclesia nova Sancti Stephani”. Il s’agit de la première attestation de la cathédrale gothique de Sens. On notera à cette occasion que l’état d’avancement des travaux n’est pas précisé.
GASTEBLED Garnier
Fils d’Anseau Gastebled et de X retirée au Popelin, frère du chevalier Garnier, d’Henri et d’Anseau. Sa famille possède des biens sur le finage de Thorigny.
Aumônier de l'armée des croisés détournée sur Byzance par les Vénitiens. De ce fait, il participe activement à l'envoi en Occident des reliques accumulées dans la capitale impériale depuis huit siècles.
Chanoine de Sens en 1183, évêque de Troyes de 1193 à 1205. Il lègue au Chapitre de la cathédrale de Sens sa part de Thorigny. Cette part deviendra la seigneurie (mairie) du Chapitre à Thorigny.
Un vitrail du haut-choeur de la cathédrale de Troyes le représente avec son successeur l'évêque Hervé.
de THORIGNY Pierre
Frère du chevalier Etienne de Thorigny. Chanoine de Nevers de 1272 à 1276, à l’autel Saint-Jean de la cathédrale de Sens. Il vit en 1276. Propriétaire de terres près de Noslons.
de THORIGNY Etienne
Citoyen de Sens, il fonde en 1295 une chapelle dans la cathédrale de Sens.
de VILLECENDRIER Jehan
Issu d’une famille originaire de Provins, dont le patronyme originel est Godart. Ecuyer, seigneur de Thorigny en 1331 et 1337.
de VILLECENDRIER Jehanne
Abbesse de La Pommeraie de 1338 à 1345.
de VILLECENDRIER Marguerite
Elle décède en 1377 et est inhumée en l’abbaye de Vauluisant.
Sans doute fille de Jehan de Villecendrier, seigneur de Thorigny.
Epouse de Jean DU PLESSIS, chevalier, seigneur de Vertron, Les Bordes et de Thorigny. Il vit en 1383. Fils probable de Jean Du Plessis seigneur de Vertron (1339-1341) et de Jeanne.
Jean DU PLESSIS a été capitaine de Montereau pour le compte de la princesse de Navarre, veuve du roi de France, et soeur de Charles d'Evreux, dit le Mauvais, roi de Navarre. La princesse ralliant le cause de son frère, le dauphin Charles (futur Charles V) vient la priver de son douaire. A Montereau, il se heurte à Jean du Plessis, qui finit par revenir à de meilleurs sentiments. Par la suite, il est chargé par Charles de Valois d'inspecter les forteresses et églises fortifiées du jeune bailliage de Melun. Puis l'archevêque de Sens, Guillaume de Melun (premier ministre de fait du royaume), le charge avec son sénéchal et Oudard le Hongre (voir Pont-sur-Yonne) d'étudier la réalisation de la fortification de Brienon-l'Archevêque. Il a possédé un hôtel (appelé par la suite l'hôtel de Sergines) à Sens, dans une impasse menant de la rue de la Parcheminerie aux murailles, ce qui laisse supposer une volonté d'abriter sa famille.
de LOOZE Itier
Famille au patronyme jovinien, mais apparemment au service du domaine royal de la Champagne méridionale. Fils de Guy de Looze, chevalier en 1323, garde du parc d’Ervy (-le-Châtel) de 1323 à 1348, écuyer de cuisine du Roi en 1336 et 1339, maître d’hôtel du duc de Normandie en 1340, seigneur de Flogny en 1344, vivant en 1344. Chevalier en 1382 et 1389. Seigneur de Flogny en 1369 et 1382. Propriétaire aux environs de Villechat en 1531. Par corruption son nom a formé le toponyme la Tour d’Itier de Looze puis Tirlouse.
de LOOZE Jacques
Frère du précédent.
Ecuyer de 1389 à 1405. Seigneur de Flogny en 1382 et 1413. Seigneur de Perrigny-sous-Noyers, Rivière-sous-Noyers, Gigny, Plichancourt, Brasson, Sailly et Baulne-en-Brie. Seigneur de la moitié de Bouy-sur-Orvin en 1395 et 1397. En 1384 et 1396, il rend hommage pour 90 arpents du bois appelé le Bois des Roches sis à Thorigny.
Epoux avant 1394 de Jeanne de SAINT-PHALLE. Elle vit en 1406.
DU PLESSIS Anastasie
Fille de Jean Du Plessis seigneur de Vertron et de Thorigny et de Marguerite de Villecendrier.
Elle possède une partie de la seigneurie de Villeblevin en 1406. Elle vit en 1429.
Epouse en premières noces avant 1397 Geoffroy de SERGINES. Chevalier, seigneur des Mares, Sergines et Thorigny. En 1399, il loue une maison en la rue de la Parcheminerie à Sens, à la suite de Taupin Du Plessis. Il décède entre 1403 et 1405.
Epouse en secondes noces avant 1406 Jean de NOEES, écuyer (1434), seigneur de Boissy. Il vit en 1434-1435.
LEBEE la Mère
Personnage mythique de Thorigny, rapporté par l'abbé Bouvier. Femme âgée et impotente, condamnée à rester dans sa maison, elle aurait alerté par ses cris de l'irruption de pillards Anglais. Or les Anglais sont chassés de nos contrées vers 1435, un siècle avant la fortification de Thorigny.
JUVENEL des URSINS Guillaume
Fils de Jean Juvenel (+1431), d’origine troyenne, baron de Trainel, chancelier du Dauphin (1413), garde de la prévôté de Paris, président de la Cour des Aides (1417), maître des Requêtes du parlement réfugié à Poitiers (1420) et de Michèle de Vitry.
Armagnac, comme son père. Conseiller du Roi en Parlement réfugié à Poitiers (1425), lieutenant du gouverneur du Dauphiné (1435-1440), bailli de Sens (1437-1445), chancelier du royaume de France à partir de 1445, capitaine de Villeneuve-le-Roi (1461). Présent au sacre de Charles VII à Reims aux côtés de Jeanne d’Arc. Incarcéré par Louis XI à son avènement au trône en 1464 et 1465, comme de nombreux serviteurs de Charles VII, puis réinstallé par lui. Lettré et amateur de manuscrit, il feint d'assimiler sa famille avec la famille italienne des Orsini dont il reprend les armoiries. Les serviles dépendants du Chancelier le flatteront en acréditant cette ascendance.
Né en 1400, il décède le 22 juin 1472 à Tours. On connaît de nombreux portraits de lui :
- celui réalisé par le miniaturiste Jean Fouquet, aujourd’hui à Berlin.
- celui où il rend visite le soir à un copiste travaillant à l’enluminure d’un livre commandé par lui,
- celui où il est assis aux pieds du roi Charles VII tenant un lit de justice,
- celui où il accompagne le roi Charles VII entrant dans la ville de Rouen libérée des Anglais.
- celui où il figure avec ses parents, frères et sœurs.
Il achète en 1445 la seigneurie et château de Thorigny pour son épouse.
Epoux de Geneviève HERON, fille de Macé Héron, trésorier des Guerres, nièce de Guillaume de Champeaux ancien évêque de Laon.
JUVENEL des URSINS Jean
Fils du chancelier Guillaume Juvenel et de Geneviève Héron.
Baron de Trainel, vicomte de Troyes, conseiller en Parlement
Il décède le 8 mai 1492 à Trainel et est inhumé à Notre-Dame de Paris près de son grand-père paternel.
Seigneur de Thorigny, Villiers-Bonneux et autres lieux.
Il épouse le 2 septembre 1484 Louise d’ISOME, fille d’Antoine, secrétaire du Roi, et de Sibille de ROFFEY. Elle décède en 1482 et est inhumée à Trainel. Elle se marie ensuite à Jean de Paris, écuyer, seigneur de Boissy et de Villepinte.
JUVENEL des URSINS Jacquette
Fille du chancelier Guillaume Juvenel et de Geneviève Héron.
Héritière de son frère. Elle vend la seigneurie de Thorigny à la famille de Belleville.
Elle épouse en 1495 Jacques de BEAUJEU, baron de Linières, fils d’Edouard de Beaujeu, seigneur d’Amplepuis et de Chauvigny et de Jacqueline de Linières. Il multiplie les procès, notamment sur la mouvance féodale de Thorigny, qu’il prétend être attachée à Marigny, et non à Villemanoche.
LAISNE ou LESNE Jehan
Très probablement originaire de Thorigny où il est propriétaire, protecteur des Richer et proche d’une homonyme.
Ecuyer, valet de chambre et chirurgien ordinaire du Roi, garde de la prévôté de Sens de 1489 (il succède alors à Jacques Lyonnet) à son décès.
Propriétaire foncier sur les paroisses de Villeroy, Soucy, Saint-Martin-sur-Oreuse et Thorigny. Il fonde une chapelle en l’église Saint-Pierre-le-Rond de Sens. Maître d’apprentissage de Jehan (II) Richer. En 1509, ayant accompagné le roi Louis XII durant la bataille d'Agnadel gagnée contre les Vénitiens, son maître ordonne malgré les réticences de sa chambre des Comptes, de continuer de lui verser une rente annuelle de cent livres parisis sur la recette ordinaire de Sens. Il décède le 30 août 1520 et a été inhumé en l’église Saint-Hilaire de Sens.
Epoux avant 1507 de Philippe de REMILLY, décédée en 1519 et inhumée en la même église que son mari.
Père probable de l'écuyer Loys Laisne en 1520, propriétaire d'une rente à Dixmont. Il a pour frère Etienne Lesne avec qui il est conjointement anobli en juin 1495.
LESNE Estienne
Frère cadet du précédent. Père de Madelegne fille de Estienne Lesne '' propriétaire à Thorigny en 1500. Estienne Lesne est connu une décennie auparavant à Thorigny. Elle vit en 1536. Elle épouse avant 1526 Nicolas Cornu, marchand à La Chapelle-sur-Oreuse, décédé après 1536.
RICHER Nicole
Chanoine de Sens en 1517. Secrétaire de l’archevêque en 1517. Il décède entre 1528 et 1534. Il a pour exécuteur testamentaire le chanoine Fritard (son neveu ?).
RICHER Jehan (I)
Substitut de Jehan Robiqueau tabellion de Sens en 1514.
Premier notaire institué à Thorigny (notaire royal juré et établi de par le Roi notre sire ès bailliage et prévôté de Sens) en 1519. Sergent royal en 1516 et 1528.
Il décède entre 1527 et 1534.
Epoux de Jehanne GILOPPE.
Elle vit à Courgenay en 1548 et 1550.
HERARD Manchinot
Natif de Fontaines près de Trainel vers 1472. Propriétaire à Thorigny de 1515 à 1528. Laboureur à Thorigny de 1504 à 1517. Maire de Thorigny pour le Chapitre de la cathédrale de Sens de 1509 à 1517. Donateur d’une maison et de 40 arpents de terre, un arpent de vigne, à Thorigny aux célestins de Sens en 1504. Ce domaine entre en possession des frères Jean et Juvénal de Belleville, et formera ensuite le domaine des Hazards, ainsi dénommé par corruption du mot les maisons Mangin Erard .
RICHER Jehan (II)
Fils de Jehan Richer (I) notaire royal juré et établi de par le Roi notre sire ès bailliage et prévôté de Sens à Thorigny (1519) et de Jehanne Giloppé.
Licencié en lois en 1552. Conseiller du Roi en la Cour du conservateur des privilèges royaux de l’Université de Paris en 1533 et 1537 ; conseiller du châtelet de Paris et procureur du Roi en l’élection de Paris en 1540 ; conseiller du Roi lieutenant général au bailliage de Sens en 1540 et 1555 ; anobli en 1543 ; président du bailliage de Sens en 1557; seigneur de Mâlay-le-Vicomte en 1555. En 1558, il procède à la reconstruction du bailliage de Sens, actuel Tribunal de Grande Instance de Sens.
Auteur de plusieurs ouvrages dont Joannis Richerii Senonensis Philomnis epodium.
Jacques Spifame, évêque de Nevers, et futur apostat, lui vole une poésie écrite à son intention par son ami Ronsart et la publie.
Il décède en 1569.
Epoux avant 1533 de Marie TOUPPIN.
Elle décède le 29 septembre 1549 et est inhumée en l’église Saint-Romain de Sens.
RICHER Christophe
Frère du précédent.
Né vers 1513 à Thorigny. Etudiant en l’université de Paris en 1532. Clerc en 1541. Valet de chambre du Roi François Ier en 1540.
Qualifié de poète de Sens ou de Thorigny en 1536 par son ami Nicolas Bourbon, natif de Vendeuvre-sur-Barse (à l'Est de Troyes) dans son ouvrage de Poésies, où il est cité à douze reprises, dont deux fois pour des textes écrits en grec. Christophe Richer n'a alors que 23 ans. Or Nicolas Bourbon, un temps précepteur de la famille de Tournon-sur-Rhône, sorti de prison vers 1535 après avoir critiqué l'Université, va se réfugier en Angleterre auprès d'Anne Boleyn. Il y fréquente Hans Holbein le Jeune. Il rentre à Lyon en 1536 et y intègre le cercle des poètes tournant autour d'Etienne Dolet (qui sera condamné à mort à l'instigation de l'Université). Il fait connaissance de François Rabelais. Vers 1540, il est nommé précepteur de Jeanne d'Albert, fille de Marguerite de Valois reine de Navarre, qui imposera le Calvinisme dans ses états pyrénéens.
Il se rend dans les territoires Turcs avant l'année 1540, et en revient avec de précieuses indications ethnographiques qu'il publiera en latin, puis, compte tenu du succès de l'ouvrage, dans une traduction française qu'il a lui-même réalisée. L'alliance entre François Ier et Soliman le Magnifique datant de 1526, il est improbable que Christophe Richer ait fait partie de l'escorte de l'émissaire français Jean Frangipani. Il faut plutôt songer à l'envoi du premier ambassadeur permanent, Jehan de La Forest. Ce dernier, originaire d'Auvergne, avait été l'élève de Janus Lascaris, grec originaire de Rhyndacus en Asie Mineure, accueilli à Florence par Laurent de Médicis, collecteur de textes antiques (notamment au Mont-Athos en 1492), ambassadeur du Roi de France à Venise de 1503 à 1508, fondateur du collège grec du Quirinal en 1514 (fermé en 1522). Lascaris est venu en France aider à l'installation de la bibliothèque du roi Louis XII au palais de Fontainebleau sous la direction de Guillaume Budé. Jehan de La Foret était lui-même lié avec Guillaume Budé (d'origine Auxerroise) et le cardinal Alcandri. Après avoir étudié en Italie, il était devenu le secrétaire du cardinal Duprat, archevêque de Sens, primat des Gaules et de Germanie (1524), et influent ministre du Roi de France. Il est aussitôt chargé d'une mission à Rome en 1526. Ses talents de polyglotte lui font traduire un ouvrage de Bartolomé Cavaicanti à Paris. On le dit chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il est le premier abbé commendataire de Saint-Pierre-le-Vif de Sens en 1535 (cette abbaye tire des revenus de Thorigny). La commende soutirée par le pouvoir royal à l'Eglise, permet à la Couronne de rémunérer ses propres agents. Jehan de La Forest est envoyé à Constantinople où il va mourir le 9 septembre 1537.
Ambassadeur du roi François Ier en Suède de 1541 à 1545 et au Danemark en 1541 et 1547.
Il est l'affin (mot signifiant qu'il serait le beau-frère ou au moins le très proche parent) du grand poète danois Rasmus Glad (1526+1582), professeur à l'université de Stokholm, et luthérien. Christophe Richer assiste au baptême luthérien du duc Hans, fils du roi Christian III de Danemark, né le 25 mars 1545. Ce roi appréciait au plus haut point Richer.
Secrétaire et valet de chambre ordinaire du Roi (Henri II), maître des requêtes ordinaire de l'Hôtel de la reine (Catherine de Médicis), il est ambassadeur extraordinaire détaché à Bâle en Suisse pour négocier le traité de ménage et de Lyancourt de juillet 1548 à en août 1549, puis envoyé de là à Berne et Fribourg. Seigneur du fief de Château-Feuillet à Villiers-Bonneux.
Etienne Dolet, qui sera condamné à mort pour hérésie écrit que Christophe Richer l'a protégé quand il était imprimeur à Lyon.
Il décède le 24 mars 1552 à Paris et est inhumé en l’église Saint-Sulpice.
Epoux de Marie Scudoroze. Elle est inhumée en l"église Saint-Sulpice à Paris.
Il loge à son retour d'ambassade dans les royaumes du Nord en la paroisse Saint-Sulpice en 1550, 1551 et 1551. La maison du couple, sise au faubourg Saint-Germain (donc sur la paroisse Saint-Sulpice), est vendue par leur fils Thomas, conseiller au bailliage de Sens, en 1572.
Auteur de
De rebus Turcarum ad Franciscum ; de origine Turcarum et Ottomani imperio ; de moribus et institutis illius gentis ; De Tamerlanis Parthi rebus gestis ; De expugnata a Maomethe Constantinopli ; De Castelli novi Dalmatia oppidi recenti direptione, auctore Richerio, Thorigneo senone, cubiculario regio et cancellario Franciae a secretis. Parisiis , 115 pages, publié chez R. Stephanum, en 1540 ;
Des coustumes et manières de vivre des turcs, fait en latin par Christophe Richer et par icelui traduit en français , publié chez R. Estienne en 1540. Il en existe une traduction par Jean Milet intitulée Les conquêtes, origine et empire des Turcs, depuis le commencement jusqu’à l’an 1540 , publiée chez Nicolas Chrestien en 1553.
aucunes choses notables qui ne se rencontrent ès histoires du temps, 1542 , figurant dans les Mélanges historiques de Nicolas Camusat de 1619 et 1644.
Mémoires divers touchant les différends entre les maisons de Guise et de Chastillon , publiés par Nicolas Camusat à Troyes en 1625. Il est impossible que cet ouvrage et le suivant fussent de lui, compte tenu de la datation des faits traités.
Autres mémoires sur l’alliance du Roi avec MM. des Ligues , imprimés dans les Mélanges historiques de Camusat en 1619.
Une lettre, datée de Bâle, où il a séjourné par commandement royal en 1548 et 1549, au roi Henri II, est publiée dans les Mélanges historiques de Camusat en 1619.
Ses liens avec son imprimeur parisien Robert Estienne (qui s'exile par la suite à Genève), imprimeur du Roi pour les éditions latines et grecques, renvoient au voyage de Christophe Richer vers la Sublime Porte, où la langue grecque était d'usage courant chez les peuples sous occupation ottomane. Outre ses liens avec Estienne et Dolet, son ambassade vers des républiques protestantes de Bâle, Berne et Fribourg, son très long séjour dans les royaumes luthériens peuvent faire songer à sa proximité avec les Evangélistes français extrémistes, qui sous couvert de culture classique, sapaient méthodiquement le catholicisme.
Epoux de Marie SCUDOROZE, fille d’honneur de la reine de Danemark. Elle vit en 1558.
RICHER André (I)
Frère des précédents. Religieux (de Vauluisant ?) en 1541. Coadjuteur et vicaire du cardinal de Bourbon archevêque de Sens, évêque de Chalcédoine. Il décède le 14 janvier 1555 et est inhumé à Vauluisant. Un dessin de sa plaque tombale subsiste. Sa promotion à l’épiscopat in partibus est parallèle à celle de son Père Abbé Antoine Pierre, qui en renonçant à l’abbatiat, devient lui aussi prélat. La Chalcédoine est une province grecque occupée par les Turcs, peuple sur lesquels son frère Christophe se fait ethnographe.
RICHER André (II)
Fils de Christophe, valet de chambre du Roi.
Enquêteur pour le Roi au bailliage de Sens en 1577. Conseiller au bailliage de Sens en 1577 et 1581. Il décède entre 1598 et 1612.
Epoux en 1572 de Marie GIBIER. Elle vit en 1612.
RICHER Jehan (III)
Fils de Nicolas Richer notaire royal de Thorigny de 1526 à 1565 et de Jehanne Pinart.
Etudiant en l’université de Paris ; licencié en droit en 1565 ; avocat au bailliage de Sens en 1565 ; conseiller au châtelet de Paris, lieutenant général du bailliage de Sens en 1571.
Il décède le 9 décembre 1583 en la paroisse Saint-Romain de Sens.
Epoux en 1571 d’Antoinette LECREC. Elle décède le 29 décembre 1634.
THORAILLER Nicolas
Fils de Jehan Thorailler notaire royal à Thorigny (1570-1575) décédé avant 1587, et de Michèle Richer. Etudiant en médecine en 1595.
de NEUFVIZ Jacques (II)
Famille originaire du Sézannais au XIVe et propriétaire dans le Nogentais au XVe siècle.
Fils d’Etienne de Neufviz écuyer, seigneur de Corberon, Fontaine-Denis, propriétaire à Thorigny, et de Philibert de Belleville.
Gentilhomme de la Fauconnerie de 1545 à 1552. Seigneur de Malvanne en 1552. Ecuyer de 1554 à 1558. Seigneur de Thorigny de 1555 à 1575. Chevalier de l’Ordre du Roi (c’est à dire de l’Ordre de Saint-Michel) en 1575.
Il décède entre 1571 et 1600.
Epoux avant 1563 d’Anne TAMBONNEAU.
Elle décède entre 1575 et 1593.
Membre d’une famille originaire de Nemours. Fille de Michel Tambonneau, conseiller maître lais à la Chambre des Comptes, puis président de ladite Chambre de 1551 à 1564, seigneur du Bouchet, et de Charlotte Le Gentilhomme. Sœur de Jean Tambonneau, devenu président en la Chambre des Comptes sur résignation en 1563, malgré l’opposition du Roi. Conseiller du Roi en son Conseil d’Etat et Privé et beau-frère du chancelier du royaume Michel de Lhospital. Jean Tambonneau protège une Huguenote durant la Saint-Barthélemy 1572. Partisan d’Henri de Navarre, il n’est réintégré dans ses fonctions qu’après la reddition de la ville de Paris. Ces choix très marqués politiquement sont de nature à expliquer les déboires survenus à la seigneurie de Thorigny et à ses habitants à la fin des guerres civiles dites de Religion.
Elle est la tante de Gabriel Thiboust de Berry, premier chef des vols de la Fauconnerie et même des oiseaux de la Chambre et Cabinet du prince d’Orléans, capitaine et gouverneur de la forêt de Bièvre et du château de Fontainebleu, bailli de Sens.
BONJOUR Denis
Tailleur d’habit à Thorigny en 1576 et 1581. Frère de Paul tailleur d’habit à Fleurigny en 1581 et concierge à Fleurigny en 1604, et beau-frère de Jehan Charezot tailleur d’habit en 1581. Le samedi 30 janvier 1610, avec Nicolas Cousin, Pierre Ferry et un peintre, il plante une grand croix neuve dans le cimetière de Thorigny (actuellement place du monument aux morts des guerres de 1914, 1940 et 1954). Le grand vent fait choir la flèche et le tue, blesse Cousin et étourdi le peintre.
de NEUFVIZ Michel (II)
Fils des précédents.
Ecuyer, seigneur de Thorigny et de Gumery. Chevalier en 1604. Il décède le 29 avril 1619 et est inhumé en l’église de Thorigny.
Epoux en 1593 d’Anne de BRESSEL. Elle décède le 13 juin 1615.
Fille de Jehan de Bressel, secrétaire de la Chambre du Roi (1582), commissaire ordinaire des Guerres (1582-1601), sieur de Giremon (1582-1603) demeurant à Courceaux, et de Charlotte Angenoust demeurant à Arcaulx près de Bray puis à Courceaux.
de NEUFVIZ Michel (III)
Fils de Michel de Neufviz seigneur de Thorigny et d’Anne de Bressel.
Ecuyer, seigneur de Thorigny et de La Postolle. Il refuse la succession de ses parents, grevée de dettes, perdant ainsi la seigneurie de Thorigny. Il décède le 22 mars 1632 et est inhumé en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (paroisse du palais du Louvre).
Epoux de Madeleine CHOART, veuve en premières noces de Philippe Naquier, conseiller du Roi, contrôleur en l’élection de Nogent-sur-Seine. Elle vit à Provins en 1639.
de TREMELET Jehan
Famille probablement originaire de la vallée de la Meuse et dont l’orthographe d’origine aurait été de TRUMELET .
Ecuyer en 1601. Seigneur de Brunel, des Maisons Herard en 1602 (devenues les Hazards) et de Gumery en 1602.
Lieutenant de monsieur le Grand Louvetier de France en 1626.
Il décède le 19 mars 1627.
Epoux avant 1595 de Françoise de NEUFVIZ, fille du seigneur de Thorigny. Elle vit en 1626.
RANEAU Simon
Sa femme provoque un incendie presque général de Thorigny le 24 juillet 1617 : « un incendie épouvantable, causé par la femme de Simon Rameau (sic), a brûlé plus de cent maisons. Le soir, il y avait 340 personnes qui cherchoient leur gîte ». Dans les années 1720, on dénombre par le biais des actes notariés 157 maisons.
de BERULLE Pierre
Fils de Claude de Bérulle conseiller au Parlement de Paris (1541+1582) et de Loyse Séguier. Petit-fils de Loyse de Neufviz et de son époux Galas de Bérulle, seigneur de Vielverger. Petit-neveu de Jacques (II) de Neufviz, seigneur de Thorigny. Né le 4 février 1575. Aumônier du Roi, cardinal (1627). Fondateur de l’Oratoire, introducteur de l’Ordre du Carmel en France. Il décède le 2 octobre 1629.
STORE Etienne
Marchand (1614) puis lieutenant de la prévôté Thorigny de 1620 à 1662.
Dans les combats judiciaires touchant la seigneurie de Thorigny de 1631 à 1641, il intervient en tant que défenseur des droits publics.
Il décède le 26 mai 1662 à Thorigny.
Epoux avant 1642 d’Antoinette CARTAULT.
Elle décède le 22 octobre 1661 à Thorigny.
de RAOUL Jehan
Sans doute fils du chef de guerre huguenot Odes de Raoul, lui même fils du bailli de Saint-Florentin. Longtemps après son décès, son fils Octave de Raoul sera baptisé à l’âge de 15 ans en 1638 et aura pour parrain l’archevêque de Sens Octave de Bellegarde.
Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi de 1600 à 1626. Lieutenant des gardes écossais du Roi en 1620. Chevalier des Ordres du Roi en 1631.
Seigneur de Varennes, Serbonnes, Hauterive, du grand et du petit Varenne, Nantert, Onibes et autres lieux en 1626.
Peu après son second mariage, il achète la seigneurie de Thorigny en 1631. Pour y parvenir, il organise un vaste dispositif d’emprunts que ses héritiers ne parviendront pas à dénouer.
Il décède en 1632. Son décès enclenche la procédure de faillite du lignage.
Epoux de Marie PUTOME, décédée en 1600 et inhumée en l’église de Serbonnes.
Marié en secondes (ou troisièmes) noces en 1626 à Marguerite de TREMELET. Fille et sœur de seigneurs des Hazards. Elle vit en 1676. Elle s’est remariée à Martin Pot, seigneur de la Folie, décédé entre 1659 et 1676.
de RAOUL Marie
Dite mademoiselle de RAOULT . Elle se retire à Gumery à partir de 1646. Elle vit en 1664.
Une des protagonistes du procès relatif à la seigneurie de Thorigny qui conduira au départ de tous les descendants des Belleville-de Neufviz et de Tremelet.
Epouse en 1633 Edme de TREMELET. Seigneur des Hazards, Beaumont et Serbonnes. Hommes en toiles et pavillons de la Vénerie du Roi en 1641. Né vers 1607, il décède le 9 septembre 1641 et est inhumé en l’église de Thorigny, où sa plaque tombale est posée sous le clocher.
MERCIER Nicolas
De nuit, entré par une fenêtre de l’église de Thorigny, il vole un fauconneau (pièce d’artillerie) qu’il revend à Sens moyennant 14 juillet. Arrêté, il est condamné à la pendaison à Sens le 26 juillet 1631.
ODOT Gervais
Originaire de Thorigny, peut être fils de Jehan Odot chirurgien à Thorigny en 1630 et de Marie Desprez.
Chirurgien à Villeneuve-l'Archevêque de 1633 à 1651. Il semble décéder le 3 août 1661 à Villeneuve-l'Archevêque.
Il épouse le 1er février 1633 à Villeneuve-l'Archevêque Anthoinette PONCY. Elle vit en 1649.
LAMBERT Nicolas
Baptisé le 30 juin 1604 paroisse Saint-Jean-en-Grève à Paris. A pour marraine Marie Guillemeau, épouse de Monsieur [Guillaume] de Vouges maître apothicaire à Paris. Fils de Nicolas Lambert procureur aux Comptes à Paris (+1653) et de Marguerite Guillemeau (+1654), frère de Jean-Baptiste Lambert. Grand maître enquêteur et général réformateur des Eaux et Forêts au département de Normandie en 1644. Maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Paris en 1646 à 1658, conseiller secrétaire du Roi Maison et Couronne de France et de ses Finances en 1644 à 1676, président en la Chambre des Comptes de Paris de 1671 à 1685. Hérite de son frère les seigneuries de Sucy-en-Brie et Thorigny, l’hôtel particulier de Paris et une grande partie des immeubles de rapport de l’Ile Saint-Louis en 1644. Il a le talent de solder la situation financière de son aîné. Après avoir vainement négocié son mariage avec la fille du président PERROT, il devient le gendre du chancelier du duc d’Orléans en 1653. De 1655 à 1661, il investit dans son château de Sucy. A Paris, il traite avec le peintre Eustache Lesueur et le tapissier Simon Lourdet. A Thorigny, il liquide la présence des descendants de l’ancienne famille seigneuriale (1657 et 1658), achète les censives de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif (1656) et des rentes de l’abbaye Saint-Jean (1658), achète une ferme à La Postolle (1656), une maison au bourg ((1664). Il achète la seigneurie de Villévrard de 1667 à 1681 qu’il conserve apparemment en raison de l’affection envers sa belle-famille. A partir de 1675, il réactive son intérêt pour Thorigny auquel il associe son fils à partir de 1684. Peu avant 1675, il acquiert la seigneurie de Vermont, au dessus de La Postolle. Il décède en mai 1692 et est inhumé en l’église Saint-Louis en l’Ile.
Epouse très âgé (51 ans) par contrat le 28 mai 1653 Marie de LAUBESPINE, fille de Charles de Laubespine, seigneur de Verderonne et chancelier du duc d’Orléans (+1653), et de Marie LEBREST.
Cousine germaine du marquis de Brinvilliers, époux de la célèbre empoisonneuse.
Elle décède en 1677.
LAMBERT Jean-Baptiste
Baptisé le 25 juin 1607 en la paroisse Saint-Jean-en-Grève de Paris. A pour parrain Jacques Guillemeau chirurgien, et pour marraine Marguerite Lambert épuse de Claude Robert procureur en Parlement. Fils de Nicolas Lambert procureur aux Comptes à Paris (+1653) et de Marguerite Guillemeau (+1654). Contrôleur au Conseil (1636-1639), Conseiller et secrétaire du Roi Maison et Couronne de France du Collège de 6.20 (1636 et 1640), seigneur de Sucy-en-Brie en 1640, de Thorigny en 1641, des Hazards à Thorigny en 1642. Apparemment commis de Gaspard Fieubet trésorier de l’Epargne. A partir de 1639 il multiplie les acquisitions de parcelles sur les quais du nord-est de l’Ile Notre-Dame en cours de lotissement. Il est aidé sur le plan financier par son oncle maternel Jean Guillemeau conseiller et secrétaire du Roi et maître d’Hôtel du Roi, et ses beaux-frères Jacques Esmery conseiller du Roi en la Cour des Aides et Charles Fleuriau conseiller et secrétaire du Roi. Il fait bâtir de nombreux logis de rapport rue Beautreillis paroisse Saint-Paul et sur les quais Dauphin et d’Alençon de l’Ile Saint-Louis. Il confie des chantiers à l’architecte Louis Leveau à partir de 1641, aménager le parc du château de Sucy en intimidant les habitants. Avec l’aide de son ami Pierre Viole conseiller au Parlement, il dénoue à son profit la crise qui divise les héritiers de la terre de Thorigny. Sur la parcelle la plus difforme de l’île Saint-Louis, il fait bâtir par Le Vau un hôtel particulier qui reste à plusieurs titres le précurseur du style classique français : escalier d’honneur mettant en valeur le propriétaire, galerie en longueur dont un mur gagne en profondeur par le jeu des miroirs qui l’habillent, plafonds doté de peintures sur fresques. Ses équipes iront travailler ensuite au service de Fouquet surintendant des Finances. Sa succession colossale de 4.800.000 livres permet notamment d’achever les travaux de construction de l’église Saint-Louis en l’Ile. Célibataire. Il décède le 22 décembre 1644 à Paris dans son hôtel en cours de finition.
PERIER d’ARTINVILLE Michel
Membre d’une famille connue à Thorigny depuis la fin du XVe siècle.
Né vers 1615. Sieur d’Artinville (à partir de 1651). Garde chez le duc d’Orléans (1661-1671), lieutenant du Grand Louvetier de France en l’étendue du bailliage de Sens (1667-1671), garde de la porte du duc d’Orléans (1682). Il décède le 3 décembre 1682 à Thorigny.
Il fait édifier le 12 octobre 1648 par N. Fortin au-delà de la porte de Champjourne à Thorigny (actuelle route de la Postolle) une croix de fer, avec deux instruments de la Passion (une lance soutenant l’éponge de fiel, et la lance ayant percé le flanc de NS), à l’emplacement d’une chapelle Saint-Eloy détruite par les Huguenots durant les guerres civiles et rebâtie à l’angle de la rue de la Croix et de la rue de Granges.
Epoux avant 1658 de Marie DES HENRIS. Elle vit en 1672.
de BIENCOURT Charles
Fils de Jacques de Biencourt et de sa première épouse Françoise de Mornay. Petit-fils de Jehan de Biencourt gouverneur de Méry-sur-Seine (+1615) et neveu de Charles de Biencourt (+1624), fondateur de Port-Royal en Acadie, en 1604.
Seigneur de Poitrincourt (1678) et de Gumery (1663-1678). Né en 1624 à Foissy. Il décède le 6 décembre 1678 à Gumery et est inhumé en l’église.
Epoux en 1647 d’Edmée de TREMELET, fille du seigneur des Hazards. Elle vit vers 1700.
Elle vit en 1658.
de BIENCOURT Gabriel
Demi-frère du précédent, et fils de Jacques de Biencourt seigneur de Foissy, et de sa seconde épouse Jacqueline Guillaume de Marsangis.
Seigneur de Poitrincourt, de la Mothe de Marsangis et de Gumery en partie.
Tué en 1672 au cours d’une dispute de chasse par des gentilshommes du voisinage.
Epoux en 1656 de Marie de TREMELET, dite mademoiselle de TREMELET , fille du seigneur des Hazards. Elle vit à Thorigny en 1658. Elle décède le 23 février 1712 en la paroisse Saint-Hilaire de Sens.
des ARDANS Hector
Fils de Charles des Ardens seigneur de Gumery et de Michèle de Tremelet (1595+1673), petit-fils et neveu des seigneurs des Hazards. Sa famille, d’origine normande, procède du capitaine du château de Préaux près de Rouen.
Né vers 1628. Chevalier en 1661 et 1667. Chevalier de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Jérusalem en 1697. Seigneur de Gumery en 1661, en partie en 1667.
Capitaine du Beaufort vaisseau de l’escadre du vice-amiral en 1652, il participe à la bataille navale contre la flotte espagnole au large d’Oléron et de Ré. Chef d’escadre et capitaine de vaisseau des armées navales du Roi en 1667 et 1668, premier chef d’escadre des armées royales en 1697. Chef d’escadre des armées navales de Sa majesté sur les côtes du royaume de Navarre et du pays de Biscaye en 1701.
Il décède le 29 septembre 1675 et est inhumé en l’église de Rigny-le-Ferron. Sa plaque tombale subsiste.
Epoux en 1667 de Claude de COURTOIS. Elle vit en 1701.
des ARDENS Alphonse
Petit-fils du seigneur des Hazards, frère du précédent. Ecuyer en 1680. Seigneur de Courcemont et de Gumery en partie en 1669. Seigneur de la Verpillière et en partie de Gumery en 1676 et 1680. Officier dans les armées navales du Roi en 1669. Né vers 1636, décédé le 7 octobre 1680 à Gumery.
POT Edme
Chevalier. Seigneur de Plenoche et de la moitié de Gumery. Secrétaire du comte de Courtenay en 1652. Il réside à Saint-Sérotin. Il décède entre 1660 et 1662.
Epoux avant 1631 de Marie de TREMELET, fille du seigneur des Hazards. Elle vit en 1657.
de VILLIERS Pierre
Né à Cognac (Charente) en 1648. Jésuite de 1666 à 1689, en charge de cours et de prédication. Il entre en 1689 dans l'ordre de Cluny non réformé. Prieur de Saint-Taurin. Invité par le Lambert, il compose une Ode sur la solitude de la campagne célébrant le séjour de Thorigny, et une poésie sur le château de Sucy-en-Brie. Il a pratiqué un baptême en 1702 durant son séjour à Thorigny, étant alors prieur de Saint-Guesnel. Il décède à Paris en 1728.
LAMBERT Claude-Jean-Baptiste.
Baptisé le 6 février 1663 paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris. A pour marraine Catherine-Antoinette, fille de Louis Retoule, seigneur de Chemaux et de Montbaron, receveur des consignations. Fils de Nicolas Lambert président en la Chambre des Comptes, seigneur de Sucy-en-Brie et de Thorigny, et de Marie de Laubespine.
Substitut du procureur général au Parlement en 1676. Conseiller en Parlement de Paris en 1677. Président de la Chambre des Comptes en 1688.
Pourvu de la seigneurie de Thorigny à son mariage en 1682. Il ordonne la destruction du moulin à eau de Thorigny et le comblement de l’étang en 1684, fait entreprendre des terrasses en 1685. Nous pensons qu’il profite alors des fonctions de son beau-père, gouverneur de Versailles, pour faire dessiner le parc du château de Thorigny par André Le Nôtre (°1613+1700), jardinier du Roi.
Il décède le 7 juin 1703 à Paris.
Epouse très jeune par contrat le 8 juin 1682 Charlotte BONTEMPS. A l’occasion du mariage, le Roi offre des pendants d’oreille d’une valeur de 11.241 livres. Fille d’Alexandre Bontemps (1626+1701) premier valet de chambre de Louis XIV, gouverneur de Versailles et de Rennes, secrétaire général des Suisses et des Grisons, et de Claude-Marguerite Bosc du Bois (+1674), petite-fille de Jean-Baptiste Bontemps premier valet de chambre de Louis XIV (1584+1659). Son père est probablement le témoin requis pour assister le futur lors du mariage morganatique et secret de Louis XIV avec madame de Montespan. Monsieur d’Elbeuf courtise madame Lambert de très près, et elle est momentanément isolée dans un couvent. Elle décède le 5 août 1700.
LAMBERT Nicolas
Né vers 1666. Titré Lambert de Vermont dès 1675, du nom d’un fief vassal de la seigneurie de Thorigny. Conseiller en Parlement en 1692. Tuteur de ses neveux à partir de 1692. Président de la deuxième chambre des Enquêtes en 1700. Il loge en l’hôtel particulier de son père et de son oncle sis à la pointe de l’Ile Saint-Louis. Il y entrepose d’importantes collections artistiques qui seront achetées après son décès par la Couronne. Leur admirable disposition dans l’hôtel parisien leur vaut des reproductions gravées. En 1718, il acquiert par retrait lignagier la seigneurie de Sucy-en-Brie vendue par son neveu Alexandre-Jean-Baptiste Lambert. Prévôt des Marchands de la ville de Paris de 1725 à 1729. Il se défait de la seigneurie de Vermont dès 1718 au profit de son neveu Alexandre-Louis Lambert. Célibataire. Il décède le 10 janvier 1729 à Paris. Son portrait est peint par Nicolas de Largillière.
STORE Claude
Né le 7 janvier 1669 à Soucy. Issu d’une famille connue à Soucy depuis 1507, qui fournit des tuiliers à ce village de 1585 à 1662. Fils d’Etienne Store (1633+1718), chirurgien au château de Fleurigny (1664), chirurgien à Soucy (1666), sieur des Plottes à Soucy (1669-1701), maître fauconnier ordinaire du Roi (1688-1715) et de Françoise de Fonteneau (+1719), petite-fille d’Etienne Store lieutenant de Thorigny. Son père le dote de terres en 1693 pour lui permettre de s’établir. Curé de Thorigny du 4 juin 1695 à 1735, puis de Villers-Bonneux. Cette mutation est peut être une sanction, car la cure de Thorigny était importante. Il décède le 23 décembre 1751 en la paroisse Sainte-Colombe de Sens.
STORE de LA THUILLERIE François
Lieutenant au régiment du Languedoc Infanterie en 1694 et 1720, marchand de grains à Sens en 1729 et 1733, marchand bourgeois de Sens en 1730 et 1746. Sieur des Plottes en 1746.
Il vend la tuilerie de la Bertauche au seigneur de Thorigny.
Il décède avant 1761.
Il épouse le 7 juin 1717 à Soucy Marie-Anne GUICHARD.
Elle vit en 1727.
GEANDRIOT André
Fils de François Geandriot, receveur pour le Chapitre de Sens à Thorigny, Saint-Martin-sur-Oreuse et Voisines, marchand à Voisines (1690-1696) et de Marie Sillault.
Marchand à Voisines en 1692. Praticien (1692), notaire royal à Thorigny (1692-1705).
Condamné à mort par contumace en 1705. Ses minutes notariales sont saisies. Un inventaire en est dressé, débutant en l’année 1617, date du grand incendie de Thorigny. Les minutes disparaissent ensuite. Le motif de cette condamnation est inconnu. Peut être est-il en rapport avec l’enfant naturel qu’il eut en juillet 1704 d’avec Marie Bourgoin. En effet, la législation depuis Henri II était particulièrement sévère avec les hommes qui refusaient d’endosser une paternité déclarée par une fille-mère.
Epoux en 1690 de Marie-Jeanne-Marguerite PERIER d’ARTINVILLE.
Née le 19 octobre 1666 à Thorigny, elle décède le 20 février 1715 à Thorigny. Fille de Michel Périer d’Artinville, garde de la porte du duc d’Orléans et de Marie des Henris.
CHAUDEAU Louis
Originaire de Thorigny, il est reçu en 1716 à l'hôtel royal des Invalides à Paris.
BOURDELURE Jean
Fils de Pierre Bourdelure et de Marie Varis. Soldat de milice dans la compagnie de monsieur de Saint-Cyr capitaine de grenadiers en 1733. Soldat en quartier d’hiver en Languedoc en 1735.
LAMBERT Alexandre-Jean-Baptiste
Né vers 1686. Conseiller du Roi au Parlement de Paris en 1711. Président de la deuxième chambre des Requêtes du Parlement en 1712. Seigneur de Thorigny, La Postolle et Sucy-en-Brie, il entreprend de grands investissements à Thorigny. En 1718, il achète la part du Roi dans le pariage de Granges-le-Bocage et en 1721 celle des moines de Saint-Jean de Sens, devenant alors l’unique seigneur du lieu. En 1720, il achète à la fois deux maisons dans le bourg, la tuilerie de Bertauche et surtout la seigneurie du Chapitre de Sens sise à Thorigny, qui régente les deux tiers des maisons. La même année, il fait réparer la maison de la Recette près de la porte de Granges. De 1720 à 1726, il entreprend la construction sur un nouvel emplacement d’un nouveau château de 16 chambres, dix gardes robes, une cuisine, un garde-manger, un office, une cave, un garde-meubles, un corridor, un entresol, un four d’office, une grande salle d’assemblée, une salle à manger, un salon, un billard, deux cabinets, un entresol et un carré d’escalier. Pour assurer le financement de la vallée de l’Oreuse, il vend en 1718 la seigneurie et le château de Sucy-en-Brie, ce qui révolte son oncle qui s’en porte acquéreur.
Vers 1711, il tombe amoureux de la femme du président Portail. A son chevet alors qu’elle a contracté la petite vérole, il en partage le mal et meurt en juin 1726.
RICHER Marie
Née vers 1694, elle est condamnée le 11 mai 1717 par un arrêt criminel, à être pendue pour meurtre. Nous ignorons sa filiation.
LAMBERT Louis-Alexandre
Né vers 1698. Titré Vermont en 1726. Capitaine de cavalerie à Pontivy en Bretagne en 1726, capitaine au régiment du Maine en 1729. Il hérite en 1726 de son frère aîné président de la deuxième chambre des Requêtes du Parlement, et en 1729 de son oncle prévôt des Marchands. Seigneur de Thorigny, La Postolle et Granges-le-Bocage en 1726. Gêné financièrement, il vend entre 1732 et 1737 quatorze maisons en l’Ile Saint-Louis, et l’hôtel particulier de son oncle, de son grand-père et de son grand oncle en 1732. Aucun de ses quatre enfants ne lui survit.
Il décède le 20 décembre 1748 à Thorigny ruiné.
Il épouse le 4 novembre 1737 à Champigny-sur-Yonne Charlotte-Barbe-Augustine de BERNARD de CHAMPIGNY, fille de Jacques de Bernard, seigneur de Champigny et d’Henriette de Beauverger de Montgon. Née le 12 octobre 1712 à Champigny. De par son contrat de mariage, elle conserve un appartement et le logement de ses gens dans le château de Thorigny à partir de la mort de son mari. De ce fait, elle retarde jusqu’en 1759 la vente aux enchères du domaine de Thorigny. Elle loge à Clocois, Ramerupt, Noisy-le-Grand et à l’abbaye Notre-Dame de Sens, profitant notamment de l’hospitalité des dames de Fleurigny. Elle décède le 18 décembre 1763 à Noisy-le-Grand.
CARTAULT Madeleine
Née vers 1702, elle décède le 6 avril 1765 à Thorigny. regretté de tout le monde et digne de l’etre par sa charité et ses vertus .
Epouse en 1722 Jean FOIN.
Né le 17 septembre 1702 à Thorigny. Il décède le 20 janvier 1763 à Thorigny. Laboureur (1738-1740), marchand (1736-1746), greffier de la justice de Thorigny (1744-1763), contrôleur des actes des notaires (1754-1763). Propriétaire de la maison du 1 rue de Granges, il effectue des travaux de condamnation du grenier en 1756 et fait graver dans la craie du mur du pignon nord deux fois son nom et l’année 1756.
FOIN Jean
Fils des précédents.
Né le 26 mars 1734 à Thorigny.
Bourgeois de Paris rue Saint-Honoré à Paris en 1764. Caissier de la Recette générale des Finances rue de Suresnes, paroisse de la Madeleine à Paris en 1765. Receveur général des Finances de la Généralité de Moulins en 1765. Employé rue de Suresnes en 1766. Il décède entre 1773 et 1781
Epoux en 1766 de Marie-Anne-Louise GAULTHIER. Elle vit en 1787.
PICHARD François
Jardinier du château de Thorigny, il décède à la fin de l'année 1767 sur le finage de Fleurigny lequel corps ou cadavre a été trouvé mort par mrs les officiers de cette prevosté, sur le finage, seigneurie et paroisse dudit Fleurigny, et reconnu par plusieurs personnes, lesusdit cadavre portant des marques de bon chretien, comme du pain benit dans les poches de ses habits. Il a pour frère Jacques Pichard, jardinier de l'abbaye Saint-Antoine de Sens, et pour compagnon jardinier Jean Poncet.
BONJOUR Paul
Fils de Pierre Bonjour tailleur d’habit à Thorigny (1697+1771) et d’Angélique Hardy (1700+1788).
Né le 28 avril 1735 à Thorigny. Bourgeois de Paris rue Saint-Honoré en 1764 ; employé au bureau de la Marine à Paris (1771) ; commis principal de la Marine (1784-1790), premier commis de la Marine rue de la Pompe à Versailles en 1790 puis rue Royale en 1791, premier valet de garde robe de Monsieur frère du Roi (1784-1790). Vit rue Royale place Louis XV à Paris en 1790 et 1791. Chef de bureau des fonds et de la comptabilité de la Marine et des Colonies en novembre 1792. Adjoint à la 4e division du ministère de la Marine en 1793-1794. Ex-chef de division au ministère de la Marine et des Colonies (mai 1804). Il loge 10 rue Neuve de Luxembourg en 1809.
Il décède le 19 décembre 1809 à Paris II.
Il succède à la fonction de premier commis de la Marine à Jean Cartault, natif de Saint-Martin-sur-Oreuse.
Epoux de Marie-Elisabeth-Françoise BUTTE de CHERY. Elle vit en 1829.
JUMIER Jérôme, BLANCHET Simon, MILLON Augustin et le jeune BOUFFETIER
Arrêtés dans la nuit du 2 au 3 septembre 1781, et incarcérés 14 jours dans les prisons de Sens. Accusés d'avoir mis le feu à une terre de l'archevêque de Sens mise en réserve. De là, le feu s'est communiqué au bois dit Champs Pourri, appartenant au seigneur de Fleurigny. La justice de Fleurigny, au vu des témoignages du concierge, du garde chasse, des cuisiniers, du valet de chambre, des laquais et de la laveuse de vaisselle du château les condamnent. Le curé de Thorigny prend fait et cause pour ses quatre ouailles. Après deux interrogatoires et deux mémoires justificatifs, il en démontre l'innocence aux juges de Sens qui libèrent les quatre hommes. Mais le curé de Thorigny s'en prend au seigneur de Thorigny "Le Seigneur quoique protecteur né de ses vasseaux n'a pas voulu rendre le moindre service a ces malheureux". De même, il se répand violemment contre le seigneur de Fleurigny.
SAHUC Pierre
Né vers 1743.
Procureur en la justice de Thorigny en 1782. Marchand de 1783 à 1800. Huissier à Thorigny de 1785 à 1800. Lieutenant de La Chapelle en 1787. Capitaine de compagnie de la milice bourgeoise en septembre 1789, commandant de la garde nationale en février 1792. Il représente la commune à la fête de la fédération au Champ de Mars à Paris, le 14 juillet 1790. Il est libre de ses mouvements en juillet 1793. A la date du 1er septembre 1793, il est incarcéré, puis on le retrouve libre en avril 1795. Secrétaire de l’administration en 1796. Il vit en octobre 1800 et disparaît ensuite.
Epoux avant 1786 de Françoise-Hélène TATEGRAIN.
En 1793, elle s’active pour faire libérer son époux. Elle vit en 1800.
PLANELLY-MASCRANY Laurent
Famille de financiers lyonnais se prétendant originaires de Gênes.
Fils de Jean-Baptiste Planelli (1680 + 1758), seigneur de Charly et La Valette, conseiller en la Cour des Monnaies et des sénéchaussée et présidial de Lyon, et de Claudine de Serre (1686 + 1757).
Né le 22 décembre 1707 à Ainay (Lyon).
Chevalier (1734), seigneur de La Valette (1735-1744), chevalier d’honneur en la Cour des Monnaies, sénéchaussée et siège présidial de Lyon (1744).
Il achète en 1759 la seigneurie de Thorigny désormais composée des anciennes seigneuries de Thorigny, Granges-le-Bocage, des fiefs de Vermont et des Hazards, de la terre de La Postolle.
Il vit en mai 1789 en l’hôtel de La Houssaye à Paris.
Il épouse le 3 mars 1734 à Ainay Anne-Thérèse de LENFANT.
Fille de Joseph de l’Enfant, conseiller du Roi au parlement de Provence et de Suzanne de Léotard d’Antrages, d’Aix-en-Provence.
Elle décède en 1781.
PLANELLY-MASCRANY Louis-Gabriel
Fils de Laurent Planelly, chevalier, baron de Maubec, seigneur de Bourgoin, Saint-Alban, Thorigny, La Vallette et La Postolle, logé à Paris en l’hôtel de la Housssaye, (°1707+1792) et d’Anne-Thérèse de Lenfant.
Né le 13 janvier 1744 à Ainay (Lyon). Chevalier de Saint-Louis, marquis de Maubec (1772-1832), les Eparres (1772) et Saint-Alban (1772), seigneur de la Vallette en 1772. Mis en possession de Thorigny du vivant de son père.
Enseigne aux gardes Françaises en 1760, sous-lieutenant en 1767, officier des Gardes Françaises en 1772. Lieutenant au 1er régiment des gardes Françaises en 1786. Colonel d’Infanterie en 1786. Capitaine au régiment des Gardes Françaises en 1790. Vit à Paris en 1772. Ce sont les régiments des Gardes Françaises qui se sont révoltés et se sont emparés de la Bastille le 14 juillet 1789, y massacrant la garnison d’invalides.
Membre de la commission du département de Sens et de l’assemblée provinciale de l’Ile-de-France en 1786.
Député suppléant de la Noblesse aux Etats Généraux de 1789. Son portrait gravé subsiste dans la galerie des élus réalisés à cette occasion.
Il remplace le titulaire sur le tard. Quand l’assemblée se disperse, il émigre. Ses biens de Thorigny sont saisis, pillés et vendus à vil prix. Sa bibliothèque se retrouve à présent dispersée au sein des bibliothèques municipales d’Auxerre, de Sens, de la British Library, et des archives départementales de l’Yonne.
"Amnistié" par le nouveau régime, il réside à Paris en 1802. En mai 1805, il est autorisé à se rendre à Baden en Suisse pour y prendre les eaux. Un conseiller d'Etat chargé de la (basse) police demande en août 1805 au préfet de l'Isère s'il est bien rentré de Suisse. Présent à Sens en 1808. Au retour du Roi, il est dédommagé pour 52 hectares de terre 711 hectares de bois.
Maréchal de camp (1816-1832), chevalier de Saint-Louis (1823), commandeur de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis (1832). Il décède à Grenoble le 18 décembre 1832 à 14 heures, au n° 12 rue Neuve.
Epouse en premières noces le 2 février 1772 Madeleine-Cécile de MASCRANY.
Epoux en secondes noces le 30 août 1802 à Grenoble Laurence PLANELLI de LA VALETTE.
Fille de Joseph-Jean-Baptiste-Claude Planelli de La Valette et de Lucrèce Gratet du Bouchage. Elle décède à Grenoble le 5 janvier 1847 à 16 heures au n° 49 rue Neuve. Elle a alors pour valet de chambre Louis Blanchet âgé de 46 ans.
Sans descendance.
FOIN Louis
Né à Thorigny le 20 novembre 1746. Fils de Jean Foin contrôleur des actes des notaires à Thorigny (°1702+1763) et de Madeleine Cartault (°1703+1765). Il a pour parrain Louis Blanchet et pour marraine Marie-Anne Gouere. Premier commis et un des directeurs des recettes générales des Finances à Paris, premier commis de Monsieur Boujon en 1784, receveur particulier des Finances en 1787. Il vit rue du faubourg Saint-Honoré paroisse de La Madeleine en 1781. Il vit en 1787.
Epoux avant 1812 de Marie-Geneviève Mathieu, veuve de l'architecte Jean-Baptiste Delécluze ((1745+1806), grand-mère maternelle d'Eugène Viollet-Leduc (°1814+1879), célèbre architecte historique.
PERRIER Louis-Michel
Né à Sens vers 1750. Curé de Villenavotte en 1790, de Cuy, puis de Thorigny de 1793 à 1804, de Venizy de 1803 à 1833. Malgré sa servilité au régime (il a prêté tous les serments possibles anti-catholiques), il est déporté à l’île de Ré du 5 août 1798 au 10 juin 1800, alors que la république feint de respecter les opinions individuelles.
CHARDON Jean-Denis-Amédée
Né à Paris vers 1766.
Fils d’Eusèbe-Amédée Chardon (+1793), originaire de Saint-Eusèbe de Cœur au diocèse de Tarentaise, domestique du seigneur de Thorigny (1765-1773), concierge du château de Thorigny (1789-1792) et du ci-devant château (1793) et de Marie-Anne Girault (1742+1819).
Principal chez me Martin du 14 février1781 au 24 février 1785, principal clerc chez me Bellaguet de Sens du 8 mars 1786 au 1er avril 1788, praticien à Thorigny en 1789 à 1790, bourgeois en 1791, greffier du juge de paix du canton de Thorigny (1791-1793 puis 1799), receveur des droits de l’enregistrement au bureau de Thorigny (1795-1796), notaire public à Thorigny (1806-1807), notaire impérial (1808-1813), ancien notaire (1816).
Arithméticien et maître d’écriture à Thorigny en 1823.
Malheureux en ménage, il s’en explique dans un mémoire judiciaire imprimé.
Epouse en 1792 Marie-Anne COLLET
BONJOUR Pierre-Edme-Théodore
Né le 6 juillet 1768 à Thorigny.
Fils de Théodore Bonjour, marchand, laboureur à Thorigny (1738+1780) et de Marie-Hélène Foin, neveu de Paul Bonjour premier commis de la Marine et de Jean Foin receveur général des Finances de la Généralité de Moulins.
Licencié en droit (février 1790). Avocat en Parlement (juillet 1790), premier valet de garde-robe en survivance de monsieur le Frère du Roi (juillet 1790) et commis à la Marine (février et juillet 1790). Il vit rue Royale en juillet 1790. Chef de comptabilité de l’administration générale des vivres de la Marine.
Epoux de sa cousine-germaine Marie-Colombe BONJOUR, née en 1784 à Versailles, décédée le 1er décembre 1809 à Paris Ier. Fille de Paul Bonjour. Elle vit boulevard de la Madeleine en 1809.
HEINZ Antoine-Balthazard
Né vers 1752 à Lagnia (département de la Sésia, aujourd’hui en Lombardie, Italie). Fils d’Antoine Heinz et d’Antoinette Troguer. Propriétaire à Thorigny. Avec son frère Jean-Baptiste propriétaire à Thorigny, né vers 1747, et son cousin Jean-Marie Heinz entrepreneur de bâtiment à Auxerre, il procède à la destruction du château de Thorigny acheté sur fol enchère.
Epoux de Marie RATHELOT.
ROUX Pierre
Fils de Nicolas Roux et de Marie Gallerand. Voltigeur de la 2e compagnie du 54e régiment de ligne. Tué au champ de bataille de Chiclana le 5 mars 1811 à 16 heures. Armée d’Espagne, 1er corps, 2e division.
LAMPROY Jean-Pierre
Chasseur de la 5e légère, 3e bataillon, 1er compagnie, régiment d’infanterie. Entré à l’hôpital d’Aranda le 26 janvier 1809. Y meurt le 1er février 1809 des suites d’une fièvre.
LANGUILLAT Louis
Fusiller au 66e régiment de ligne, 5e bataillon, 2e compagnie. Entré à l’hôpital temporaire et militaire de Medina des Rioseco le 2 juin 1810. Y meurt le 4 juin 1810 des suites de fièvre.
SITEAU François
Carabinier à la 4e compagnie du 4e bataillon du 6e régiment d’infanterie légère. Il décède le 5 janvier 1811, âgé de 22 ans, étant entré dans l’ambulance de Spinela le 1er janvier.
SITEAU Edme-Nicolas
Fils d’Edme. Chasseur à la 4e compagnie du 4e bataillon du 21e régiment d’infanterie légère. Entré à l’hôpital de l’Académie Joséphine le 15 juin 1809 (commune de Vienne). Il y décède le 29 juin 1809 des suites d’une fièvre.
LANGUILLAT Victor
Fils de Jean Languillat et de Madeleine Odot. Soldat au 2e bataillon principal du train d’artillerie. Il décède à la bataille de Tarabesa des suites de ses blessures le 28 juillet 1809 à 8 heures du matin.
MILLON Jean-Bonaventure
Au 93e régiment de ligne, 2e bataillon, 2e compagnie. Entre à l’hôpital civil et militaire de Spire le 18 novembre 1813 et y décède à la suite de fièvre le 22 novembre 1813.
BLANCHON Pierre
Soldat au 15e bataillon du Train des équipages compagnie 7e. Il décède le 24 novembre 1813 à l’hôpital civil d’Haguenau où il est entré le 4 août 1813.
SIRON Jean-Noël
Chasseur à la 4e compagnie du 3e bataillon du 6e régiment d’infanterie légère. Il décède âgé de 25 ans à l’hôpital militaire de Phalsbourg par la suite d’une fièvre le 22 mai 1815. Il y est entré le 20 février 1815.
BOUVETIER Jean
Ancien sergent retraité en 1821.
MOLLEREAU Nicolas
Né le 26 octobre 1769 à Thorigny, fils d’Etienne Mollereau et de Marie-Anne Thénard.
Ancien lieutenant retraité en 1821. Ancien capitaine au 88e régiment d’infanterie en 1817.
Il épouse le 19 novembre 1817 à Thorigny Anne DESHAYE, née à Bar-le-Duc le 7 frimaire an IV, fille naturelle d’Anne Deshaye. A été élevée par Joseph-Philibert Blanchon, propriétaire à Thorigny.
ROY Jean-Louis
Fils de Jean-Louis Roy et de Marie-Anne Sivanne. Officier d’infanterie en 1815 et 1816. Lieutenant au 3e bataillon de l’ex légion de Seine-et-Marne depuis 1817, il décède âgé de 40 ans le 3 juin 1821 à Thorigny.
CARLIER Pierre
Voir ici: Pierre Carlier
BLANCHET Marie-Marguerite
Née le 1er septembre 1794.
Fille d’Edme-François Blanchet, propriétaire (+1821) et de Marie-Louise GUILLEMAIN.
Donatrice du bois de Notre-Dame-des-Roches à la paroisse de Thorigny en 1868.
Elle décède à Lailly le 26 septembre 1876, à 11 h. du soir, subitement, à 83 ans.
Epouse le 25 février 1829 à Thorigny Vincent-Denis-Guillaume SAUSSIER.
BARBIER Edme-Antoine
Né le 23 avril 1795 à Rigny-le-Ferron.
Fils d’Antoine-Edme Barbier (°1766+1824), d’une famille originaire de Picardie, bourgeois de Rigny-le-Ferron (1791), fabricant (1818), et de Marie-Elisabeth Moreau (°1756).
Officier de santé à Thorigny (1819), chirurgien à Thorigny (1818-1821), maire de Thorigny de 1831 à 1839.
Sous son mandat, la commune fait transformer les fossés nord de la ville en promenades et percer la rue de Sens.
A la suite du coup d'Etat du 2 décembre 1851 organisé par son voisin Pierre Carlier (qui deviendra préfet de police de Paris après avoir été commissaire extraordinaire en charge de la répression pour l'Yonne et la Nièvre), il est condamné par la commission mixte à être "expulsé du territoire". Pourtant, son dossier évoque "Observations en liste générale : Socialiste non par conviction mais par haine de la société qu'il méprise. Mauvaise réputation. La clameur publique lui impute d'avoir empoisonné ses deux femmes. Sa présence, sa conduite, ses principes, l'influence qu'il a su acquérir pendant un long exercice comme maire, et les relations qu'il doit à sa profession ont en partie perdu la commune de Thorigny et les communes environnantes." Interné à Tours en 1853-1854. Le 28 janvier 1854, la commission militaire ne l'estime plus coupable. La commission de révision de Paris opine pour son expulsion. Une grâce impériale du 29 mars 1854 lève la mesure. On notera que son voisin, dont la maison vient s'appuyer sur son pignon Nord, est Jean-Pierre Capet, condamné à la transportation en Algérie pour les mêmes faits.
Les maires sont nommés par les préfets, ce qui signifie que Barbier avait eu la confiance des préfets louis-philippards.Très apprécié, il a porté Thorigny sur le chemin de l'urbanisation, justifiant la réclaration des communes de la contrée pour que la commune retrouve son statut de chef-lieu de canton.
En 1866, il souscrit à 25 actions constitutives de la Société générale algérienne. Cette banque réussit à prospérer au bout d'une décennie de financement d'investissements lourds en Algérie. Elle sera le dixième établissement bancaire français vers 1960.
Il décède le 18 mars 1868 à Thorigny.
Epoux en 1818 d’Eulalie BOUDROT.
Née le 5 septembre 1798 à Sens, décédée le 26 décembre 1821 à Sens.
Epoux en secondes noces en 1825 de Catherine-Félicité SIMONET.
DELAPORTE Quentin-Miguel
Né vers 1796. Fils d'un boulanger de la Manche, au royaume d'Espagne.
A l'époque de la guerre d'Espagne, il s'attacha à un commandant français, et quitta sa patrie, à 17 ans. Il s'installe en Haute-Marne quelques années.
Jardinier chez M. Chandenier, châtelain de Thorigny. Propriétaire en 1844. Ensuite, petit messager, vendeur de légumes, pain, épicerie et autres menues marchandises. Il décède à Thorigny le 1er septembre 1877.
Il épouse en Haute-Marne Anne PITOLET.
PETILLAT Louis-Marie-Théodore
D’une famille originaire de Plessis-Saint-Jean passée par Saint-Martin-sur-Oreuse.
Fils de Louis-Etienne Pétillat (°1766), laboureur à Thorigny (1793-1822), cultivateur (1798), et d’Anne-Angélique Bonjour. Neveu de Pierre-Edme Théodore Bonjour chef de comptabilité de l’administration générale des vivres de la Marine.
Né le 15 septembre 1798 à Thorigny. Vers 1816, il est employé dans les services de la Maison du Roi. En 1825, il devient secrétaire du duc de Blacas, ambassadeur à Naples et premier gentilhomme de la Maison du Roi. Il cotoie alors l’abbé Mellon-Joly, ancien précepteur des enfants du duc, qui deviendra aumônier de la duchesse de Berry puis archevêque de Sens. Lors de la révolution de 1830, il reste à l’hôtel du duc, rue de l’Université, alors parti en exil en Angleterre. Il sauve la vie de J.E. Latif, cardinal archevêque de Reims en lui faisant délivrer un passeport. Pétillat conserve la charge des affaires du duc de Blacas qu’il transmet à son gendre Alfred Baillehache, avocat n° 70 rue de Lille à Paris, en 1867. Propriétaire à Val-la-Reine près Honfleur dans le Calvados en 1882.
Epoux de Madeleine-Louise-Rose VALLEE, de Caen.
SALMON Dominique
Né le 6 mars 1799 à Villeneuve-l’Archevêque. Fils d’Alexandre Salmon, apprenti orfèvre (1779), marchand orfèvre à Villeneuve-l’Archevêque (1790-1792) professant le culte chrétien (1792) et de sa première épouse Marie-Anne-Louise Garrier (1764+1807). Neveu de Pierre-Toussaint Salmon (1766+1841) diacre de la paroisse de Villeneuve-l’Archevêque (1788), prêtre en 1802 et vicaire général de l’archevêque de Sens. Curé d’Epineuil (1822), de Thorigny (1er juillet 1824 à 1832). Déplacé à Lailly (1er juillet 1835), Molinons (1er octobre 1861) et Foissy (1er janvier 1865). Il décède le 10 décembre 1869. A Thorigny, il ne parvient pas à reprendre en mains la paroisse. Généralement soutenu par le Conseil de la Fabrique, il exige que les saintes espèces fussent, conformément au droit canon, traités avec respect dans des récipients dorés (1825), que le cimetière soit clos convenablement. Il fait repercer une porte murée menant de la sacristie à la chapelle de la Vierge, contre l’avis du maire Lafey (1825). En 1826, il empêche le maire de s’installer dans une stalle qu’il destine au clergé. De 1827 à 1828, il tente vainement de faire rentrer la paroisse en possession du Pré du Sonneur. De 1827 à 1828, il interdit à Barbier, médecin de Thorigny, logeant en face du cimetière, de ramasser l’herbe du cimetière dont il soutient qu’elle est propriété paroissiale. Légitimiste, les rapports se tendent dès 1830 avec son conseil de fabrique, porté en sous-main par la municipalité louis-philipparde et voltairienne.
CARLIER Jacques-Adolphe
Né en 1800. Frère cadet du préfet de police; propriétaire à Thorigny; curé de Saint-Maurice de Sens en 1827, chanoine (1844), doyen du Chapitre de Sens, vicaire général. Préside à Sens le procès de canonisation de sainte Alpais, de Cudot (fin des années 1860). Président de la Société Archéologique de Sens (1859-1865). Chevalier de la légion d'honneur notamment pour services rendus pendant l'épidémie de choléra (1834-1835°). Il décède en 1883.
LEBLANC Pierre-Etienne-Eugène
Né le 20 avril 1802 à Saint-Remy en Bouzemont. Prêtre en 1827. Curé de Moulins-sur-Ouanne en 1827. Curé de Thorigny de 1830 à 1835. Accusé d’aimer la boisson et d’avoir des assiduités inconvenantes auprès de certaines paroissiennes en 1835. Il sera curé de Saint-Cydroine en 1835, puis d’Accolay en 1841. Noté fanfaron et phraseur par sa hiérarchie. Il décède le 23 juillet 1879.
PETILLAT Louis-Pierre
Fils de Louis-Etienne Pétillat (°1766), laboureur à Thorigny (1793-1822), cultivateur (1798), et d’Anne-Angélique Bonjour. Frère de Louis-Marie-Théodore. Né le 1er février 1804 à Thorigny. Fusiller au 3e régiment de la Garde Royale. Il décède le 3 juin 1826 à l’hôpital de la Garde Royale à Paris.
BOUDIER
Menuisier. Il propose à l’Académie (des Sciences ?) un spécifique appelé herbe à effort , rejeté en 1841.
COLLOT
Né vers 1805 à Bar-le-Duc. Rémouleur en 1875, il est pris d’une curieuse folie et va errer dans les bois en 1875. La gendarmerie l’intercepte.
SOUY Jean-Honoré
Né en 1819 à Mainsoncelle-Saint-Martin-du-Baschet (Seine-et-Marne), principal clerc de notaire à Sens, notaire de Thorigny de 1852 à 1874, président de la Chambre des Notaires de Sens durant neuf années. Fondateur et président de la société de secours mutuels de Saint-Paul à Thorigny comptant 250 membres. Président du conseil de Fabrique de Thorigny, membre du bureau de bienfaisance, délégué cantonal pour l'instruction primaire, premier suppléant de la justice de paix de Villeneuve-l'Archevêque. Catholique non pratiquant. Il décède le 14 janvier 1880.
COLOMB Edouard-Joseph-François
Né à Troyes le 26 octobre 1810. Fils de Nicolas-Etienne (+1832 à Troyes) et de Madeleine-Adélaïde Nérat, née vers 1786, retirée à Batignolles-Monceaux près de Paris. On le disait à Thorigny originaire de Bourges et petit-neveu de Bourdaloue.
Docteur en médecine à Thorigny en 1846 et 1868. Républicain.
Collectionneur d’objets anciens, notamment liturgiques. Il a probablement écumé toutes les églises de la contrée et profité du goût pour le moderne qui faisait disparaître tous les anciens objets d'antiquités locales: émaux, tableaux, faïences, vieux cuivres, panneaux sculptés, porcelaines, bahuts, bouquins, ivoires, tapisseries, camées, etc... Il embellit sa curieuse collection d'émaux de sa façon, de tableaux (miniatures et autres) de petits bouquets de fleurs-pochades d'une vivacité et d'un relief saisissants. Il s'en va à pied voir ses malades de Fleurigny et de Grange, de peur de fatiguer son cheval. Elève en peinture de M. Vallon, de Troyes. Artiste en violon. Vit en 1878.
Epoux le 5 janvier 1846 à Saint-Julien-du-Sault de Clémentine-Sophie BOURGOIN.
Née le 1er décembre 1826 à Saint-Julien-du-Sault. Fille de Georges-Guillaume, propriétaire à Saint-Julien-du-Sault, et de Louise Sophie Ursule Bernardine Cuissard.
BONJOUR Louis-Pierre-Constantin
Né le 22 mai 1812 à Thorigny.
Marchand de bois (1837-1856). Maire de Thorigny.
Il répare l'ornement de l'autel St Jean-Baptiste de l’église paroissiale. En reconnaissance, la paroisse en 1860 fera célébrer des messes.
Il décède le 28 juillet 1858 à Thorigny.
Il épouse le 19 février 1834 à Granges-le-Bocage Victorine-Augustine SILLIAUX
Née vers 1813, elle décède le 26 février 1875 à Thorigny.
CAPET Jean-Pierre
Né le 1er septembre 1812. Mensuisier à Thorigny de 1853 à 1857. Il est condamné à la suite du coup d'Etat du 2 décembre 1851, à être transporté en Algérie. La mesure est rapporté par grâce impériale, le 2 février 1853, à la suite de son mariage. On notera que sa maison tient le pignon Nord de la maison d'Edme-Antoine Barbier, officier de santé, ancien maire, qui a été pour s apart condamné à être expulsé du territoire. Il décède après 1879.
Epoux de d'Anne-ELize-Jospéhine Sarazin, née en 1830.
BONJOUR Apollone
Né le 18 avril 1816 à Thorigny. Il décède le 21 novembre 1890 à Thorigny.
Fils de Pierre-Constantin Bonjour marchand de bois de Thorigny (°1779+1856), et de Marie-Rosalie Brunot (°1780+1830).
Marchand de bois en 1835. Maire de Thorigny à titre provisoire en 1870 et 1871. Conseiller d’arrondissement.
Fait édifier la ferme des Hazards, à quelque distance de l’ancien château rasé à la suite de la révolution. Vice-président de la Société de Secours Mutuel de Saint-Paul en 1875.
Il épouse en première noces le 9 mars 1836 à Thorigny Eulalie BARBIER, fille du maire de Thorigny.
Née le 25 septembre 1818 à Thorigny. Elle se sépare de son époux sans doute en 1841 lorsqu’il la trompe avec sa domestique. Elle va vivre à Troyes. Elle décède le 21 décembre 1888 à Troyes.
Epouse en secondes noces le 20 janvier 1890 à Thorigny Reine Rose LARGENT.
Fille naturelle, née le 2 septembre 1822 à Thorigny. Domestique dudit Bonjour en 1841 dont elle a une fille.
DELAPORTE Nicolas-Amand
Né le 27 novembre 1822.
Fils de Quentin-Miguel Delaporte et d’Anne Pitolet.
Il hérite de la voiture et du commerce paternels. Pendant 33 ans, il est le messager de Thorigny à Sens, lundi et vendredi. Il fut courrier (chargé des dépêches) en même temps, les six dernières années de sa vie. Il décède le 4 avril 1875.
Il épouse le 17 janvier 1844 à Thorigny Rose-Victoire GOUERRE. Se remarie en secondes noces à Anastasie-Ursule MASSE, vivante en 1878.
ROBBE Louis Alexandre
Sous-lieutenant au 50ème de ligne, mort glorieusement à Malakoff le 8 septembre 1855.
SIVANNE Bonne-Suzanne
Décédée le 1er mai 1876. Propriétaire, demeurant à Thorigny, donatrice en 1875 d’une forte somme à la paroisse.
DRIVON
Capitaine de cavalerie blessé à la bataille de Gravelotte en 1870 où il perd le bras droit. Percepteur à Thorigny. Il inaugure en 1876 le monument aux morts de la guerre de 1870 refusé par le régime et la municipalité à ses ordres.
Thorigny a perdu huit fils.
Louis-Adrien Bréard: mobile, mort à l'hospice d'Orléans; amputation d'une jambe.
Louis-Gustave Brun: mobile, mort de la petite vérole, en Silésie.
Jean Cornuat: de l'armée active, mort à Metz, de la petite vérole.
Marcel-Achille Girault : mobile, mort de maladie (après Le Mans), hospice d'Epernay.
Théophile-Honoré Paris: de l'armée active, tué à Sedan.
Jules-André Siron: mobile, mort de la petite vérole, en Silésie.
Jules-César Taboin: mobile, mort à l'hospice, à Paris, d'une pneumonie.
Arthur Thérial: de l'armée active, coupé par un obus, à Nuits-sous-Beaune.
MEMAIN Théophile
Né à Pourrain (Yonne) le 12 décembre 1833. Fils d'Eustache Mémain, huissier au tribunal de Toucy (+1883).
Sous-diacre et diacre (1856), prêtre (1857), vicaire à Bussy-en-Othe, prédicateur diocésain, commis dès sa fondation à la Semaine religieuse, publication diocésaine (1864). Curé du Mont-Saint-Michel (Manche) (1867), de Saligny (1870), de Thorigny-sur-Oreuse (1872) où il devient ami intime de Pierre-Constantin Millat et de son épouse Eulalie Bonjour. Aumônier de l'Hôtel-Dieu de Sens (1874) et chapelain de Sainte-Mathie, aumônier de la garnison stationnant à Sens (1875), chanoine de Sens (1884), doyen de l'église métropolitaine de Sens (1910).
Membre de la Société Archéologique de Sens (1872). Membre de l'Académie Pontificale, Dei Nuovi Lincei (1900)
Il publie :
- Sens, histoire et description, 1885, 1901.
- La connaissance des Temps évangéliques, 1886.
- apostolat de saint Savinien, 1888.
- Pourrain pendant la révolution (1799-1802). 1892.
- Mémoire pour l'accession des Orientaux au calendrier grégorien. Cosmos. 1895.
- Notice sur le calendrier pascal des juifs et des chrétiens, 1896 et 1897.
- Interprétation de l'Apocalypse, 1898.
- Etude pour l'unification du calendrier et la véritable échéance de Pâques. Le Bureau des Longitudes, 1899.
- Examen des projets opposés à l'adoption du calendrier grégorien, 1900.
- La réforme du calendrier julien chez les gréco-russes. Mémoires de l'académie Pontificale, 1901.
- Les Evidences des vérités chrétiennes, 1902, 1905.
- La dernière Pâque de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1902.
- L'Apocalypse, interprétation, 1903.
- Les 70 semaines de la Prophétie de Daniel, 1904.
- Les Prophéties messianiques de Daniel, réponse au P. Lagrange, 1905.
- Le calendrier hébraïque avant la ruine de Jérusalem, 1906.
- Darius-le-Mède, 1908.
- publication dans la Revue Apologétique, Bruxelles, 1909.
Il décède le 10 juin 1912.
Sa notice biographique de seize pages est alors éditée à Sens par l'imprimerie Levé.
BONJOUR Victor (Louis-Victor-Eugène)
Né le 18 mars 1835 à Thorigny. Fils de Louis-Pierre-Constantin Bonjour et de Marie-Madeleine Silliaux ; neveu d’Apollone Bonjour. Propriétaire de la plus importante tuilerie-briqueterie sénonaise de la rive droite de l’Yonne. Il la dote d’un four circulaire d’origine allemande. Les terres extraites près de Notre-Dame-des-Roches étaient descendues par wagonnets sur rails jusqu’auprès de sa ferme du Cerbouilly. Il donne en 1874 à la paroisse une plaque tombale de clerc tabellion de la prévôté de Sens de l’année 1397 servant de pas-de-porte à l’arrière-cour de sa ferme du Cerbouilly, mais provenant du climat des Ermittes, et qui lui avait été vendue par le curé Rollet.
Il décède le 24 mars 1893 à Thorigny. Il est inhumé dans l’unique chapelle sépulcrale du cimetière de Thorigny, dotée d’un vitrail de Saint-Victor.
Il épouse le 1er juillet 1875 Marie-Charlotte OFFROY.
Née le 1er octobre 1854, décédée le 3 juillet 1916.
PAUTRAT Casimir
Né le 12 mai 1839 à Sougères. Prêtre le 29 mai 1858, professeur au Petit séminaire d’Auxerre de 1858 à 1867, aumônier des Sœurs de Nevers à Sens en 1870. Curé de Thorigny de 1874 à 1883. Devient ensuite curé doyen d’Aillant. Chanoine honoraire en 1893 puis titulaire en 1904. Auteur de notes, parfois indiscrètes, sur la vie de Thorigny pendant son apostolat. Une partie de ses notes historiques seront employées par son élève Henri Bouvier pour écrire l’histoire de Thorigny. Se heurte à Foussé, qui obtint l’échange du presbytère de Thorigny, se libérant ainsi de la servitude de vue sur le château. Il tente en vain de se faire rembourser les avances qu’il a consenti à la paroisse de Thorigny en 1887. Il décède le 25 février 1911.
GERBER Georges
Natif de Weitersveiler, par la Petite-Pierre, Bas-Rhin (Alsace), vers 1852. Elève au petit séminaire de Paris en 1867, au séminaire d’Auxerre en 1869. S’engage dans une compagnie de francs-tireurs alsaciens en 1870. Escroque l'abbé Schwoch, de Dijon, puis le curé de Thorigny de 300 francs en 1876, Marie Joubard femme de chambre à Paris en 1880. Ensuite, il loge n° 3 Passage St-Germain, à Paris sous le nom de Jules Schmit.
FRIVOLET Jules-Gabriel
Soldat du 31e régiment d'infanterie de Paris, il est absent de son corps depuis le 10 avril 1889. Il est arrêté à Thorigny le 18 avril suivant comme déserteur.
BRISSOT Paul
Originaire de Collemiers. Né le 29 janvier 1851. Il décède le 23 mai 1896.
Neveu de Brissot, curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, devenu chanoine.
Médecin à Thorigny-sur-Oreuse.
Sa thèse pour le doctorat de médecine s'intitule : Relation d'une épidémie de scarlatine (observée à l'hôpital Sainte-Eugénie, service de M.Bergeron). (janvier -juillet 1875).
Il épouse Marie-Eloïse POYAU. Surnommée Léocadie.
Née le 28 mai 1857 à Villers-Bonneux. Elle décède le 15 janvier 1919 à Thorigny-sur-Oreuse.
Ils sont les parents des docteurs Pierre et de Maurice Brissot.
COURTOIS Théophile Timothée
Né le 20 janvier 1855 à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.
Fils de Nicolas-Marie Courtois et de Sophie-Désirée Bruslé, récemment convertis au Protestantisme.
Infirmier à l’hôpital du Gros-Caillou à Paris (cinq années). Sa thèse de doctorat traite de la diphtérie et son traitement par la Pilocarpine . Docteur en médecine en 1881. L’année suivante, il vient s’établir à Thorigny où il loge au n° 3 de la promenade du Nord.
Il rédige Carrières et troglodytes de la vallée de l’Oreuse, contribution à l’étude de la sociologie campagnarde , rédigée entre 1890 et 1900, que sa fille Hélène MAIRE confie à Raymond Lapôtre qui le publie en 1977.
Il décède le 14 octobre 1940.
Il épouse en premières noces le 4 janvier 1884 à Thorigny Jeanne-Elisabeth TOURNEUR, décédée en juillet 1898.
Il épouse en secondes noces le 8 novembre 1902 à Strasbourg Léonie SOMMER, de Strasbourg, gouvernante des deux filles de son premier mariage.
LAPOTRE Armand
Né le 25 février 1855 à Lailly. Fermier à La Charmée de1886 à 1894, puis au Caron à Subligny en 1894 et 1895, à la Métairie Rouge à Arrans en Côte-d’Or de 1895 à 1904, puis à la Pierre-Couverte de 1904 à 1912. Archéologue amateur, il arpente la forêt de Vauluisant et rend compte scrupuleusement de ses trouvailles à la Société Archéologique de Sens. Il décède le 22 mars 1946 à Cercy (Gumery).
BOUVIER Henri
Fils de Jean-Baptiste-Hilaire Bouvier taillandier à Thorigny (+1878), originaire de Vinneuf, et de Victorine-Elisabeth Lozier (1837). Né le 17 mai 1860 à Thorigny.
Ecolier auprès du curé de Thorigny en 1875. Séminariste à Sens (1878), prêtre le 24 juin 1886, vicaire à Villeneuve-sur-Yonne desservant Passy en 1883, Villefargeau le 1er octobre 1884, Asnières le 18 avril 1887, Monéteau le 1er août 1892, Gron le 19 janvier 1898 et Saint-Clément le 4 juin 1898.
Il est alors l’historien du diocèse et publie des études auprès de la Société des Sciences de l’Yonne, mais pas auprès de la Société Archéologique de Sens.
Il publie :
Histoire de Thorigny-sur-Oreuse , 1886, bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne.
Histoire de l’Hôtel-Dieu d’Auxerre , 1896.
L’Histoire de l’Eglise et de l’ancien archidiocèse de Sens ; Paris, Picard, tome I (1906) ; II et III (1911).
Il apostasie en mai 1900 et devient Luthérien. Il se marie avec une lavandière protestante d’Auxerre rencontrée sur un bateau lavoir, qu’il avait imaginé convertir. Pasteur à Montbéliard en septembre 1901. Il divorce le 16 novembre 1903. Après une retraite de plusieurs mois à La Trappe, il est réintégré et éloigné de l'Yonne.
Officier d’académie.
DESFOUGERES Eugène dit Lucien
Né en 1870, décédé en 1940 dans un accident routier à Courtenay.
Fondateur d’une société de transports de voyageurs par autocars, basée à Thorigny, puis transférée à Sens où elle se nomme à présent les Cars Sénonais.
Epoux de Georgette GUIRAUD.
CARRA Paul-Marie-Edmond
Né le 7 août 1880 à Tonnerre. Prêtre le 24 juin 1903, vicaire de Saint-Jean de Joigny en 1903, Domats en 1906, Moulins-sur-Ouanne en 1911, Mézilles en 1919, professeur au lycée Saint-Jacques de Joigny de 1922 à 1925. Curé de Thorigny à partir de juillet 1925. Correspondant de La Liberté de l’Yonne. Sous le pseudonyme Jean DHAGREAU, il publie : Plaisantes leçons du docteur Berger. Ce diable de Claude. Mon oncle Michel. La dame de Tirlouse. Il décède le 23 décembre 1934.
BRISSOT Maurice (René)
Fils de Paul Brissot, médecin à Thorigny, originaire de Collemiers (1851+1896), et de Marie-Eloïse dite Léocadie Poyau (°1857+1919).
Né le 12 novembre 1882 à Thorigny. Externe des Hôpitaux de Paris. Médaille de bronze de l'Assistance Publique.Interne des Asiles de la Seine. Il vit à Villejuif en 1910. Médecin aliéniste. Après la guerre de 1914-1918, il est nommé directeur de l'hôpital de Rouffach, construit par les Prussiens durant l'occupation de l'Alsace, et considéré comme le plus moderne d'Europe. Il y était toujours vers 1935. Il loge 34 rue de la Cré à Paris. Médecin à Thorigny. Par prophylaxie sanitaire, il procède à l’opération de circoncision de Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894+1961), alors placé en nourrice à Voisines. La page du registre des visites du médecin surveillant les enfants placés en nourrice, attestant cette opération, et conservé en mairie de Voisines, a été arrachée dans la semaine qui a suivi la découverte de ce document vers 1990. Aucune plainte n’a été portée pour ce vol de ce document très important.
Il publie :
- Plaies du cerveau par balles de revolver, sans troubles organiques consécutifs, chez un sujet âgé de soixante-quinze ans. Société Anatomique de Paris : séance du 22 novembre 1907 ; Bulletin de la Société Anatomique de Paris, novembre 1907.
- Aliénés processifs non délirants. Revue de Psychiatrie, février 1909, n° 2.
- L'aphasie dans ses rapports avec la démence et les vésanies (étude historique, clinique et diagnostique, considérations médico-légales). Paris, 1910, pp. 253
En collaboration avec le docteur Marcel Briand :
- Aliénés processifs non délirants. Communication à la Société de Médecine légale de France: séance du 14 décembre 1908 ; Bulletin de la Société de Médecine légale de France, janvier 1909, n° 1.
- Un cas d'onycho-trichopagie chez une démente mélancolique. Présentation à la Société Clinique de Médecine mentale: Séance du 18janvier 1909 ; Bulletin de la Société Clinique de Médecine Mentale : janvier 1909, n° 1.
- Pathogénie de certaines formes délirantes associées. Coexistence de l'épilepsie avec une vésanie. Action convergente de la double hérédité. Société Médico-psychologique : Séance du 22 février 1909; Annales médico-Psychologiques, mai-juin 1909, n° 3.
- Syndrome paralytique chez une débile. Possibilité de paralysie générale juvénile. Société Clinique de Médecine mentale : Séance du 19 juillet 1909 ; Bulletin de la Société Clinique de Médecine Mentale, juillet 1909, n° 7.
- Un cas d'aphasie motrice pure sans surdité, ni cécité verbales, chez une femme polyglotte n'ayant jamais présenté d'affaiblissement intellectuel notable. Ibid.
Il décède en 1963.
Epoux de Jeanne PESLERBE.
Née en 1887, décédée en 1966.
FENARD Raymond Albert
Fils de Cyr-Victor Fenard pâtissier traiteur à Sens (°1856) et d’Amélie-Eugénie Marseille (°1861), descendant du dernier procureur fiscal de Thorigny. Né le 7 janvier 1887 à Sens. Contre-amiral (1938), vice-amiral (1941), vice-amiral d’escadre (1946). Commandant du secteur de défense de Toulon (1940), chef de la section expériences de l’Etat-major général (1939-1940), commandant du secteur maritime d’Algérie (1940-1941), directeur des recherches scientifiques au Ministère, secrétaire général permanent en Afrique française (1941), secrétaire général du Conseil Impérial chargé des relations avec les USA (1942), chef de la mission navale française aux USA (1943), chef d’Etat major français aux Nations Unies (1945). Il décède le 8 mars 1957 à Berne en Suisse.
FOUSSE Pierre
Né le 23 mars 1892 à Sens. Décédé le 26 août 1984 à Paris et inhumé à Sens.
Arrière petit-fils de Pierre Carlier. Fils de Paul-Isidore Foussé et de Marie (Eugénie Jeanne) Lefevre.
Zouave, Président des Anciens de la Division Marocaine.
Il épouse le 10 novembre 1919 à Paris XVIe Marie-Thérèse JOURDE. Née le 9 avril 1896 à Paris. Fille de Jacques (François-Raoul) Jourde et de Marguerite (Joséphine Marie-Louise) Marin. Elle décède le 21 août 1973 à Thorigny-sur-Oreuse.
MILLAT Germaine
Née en férier 1896 à Thorigny-sur-Oreuse. Fille de Victor Millat notaire à la résidence de Thorigny puis premier clerc à Paris, et de Marie Pouillot. Elle décède à 96 ans à la maison de retraite de Villeneuve-sur-Yonne.
Elle se laisse interroger permettant la constitution de précieux Mémoires.
Elle épouse en 1919 à Paris (Renaud) Edouard BRISBOIS.
Né à Heyd (Belgique), décédé en 1963 à Villers-le-Temple (Belgique). Instituteur à Stavelot.
En 1914, alors enseignant à Saint-Roch (province de Liège), il voit l'armée allemande envahir la Belgique. A l'aide de faux papiers d'identité délivrés par le consul des Pays-Bas à Liège (pays neutre), il regagne l'armée du roi Albert de Belgique à Calais. Grièvement blessé, il devient infirmier. Il fréquente sa marraine de guerre qu'il épousera.
En mai 1940, il est en France à Thorigny quand le front cède en Belgique et à Sedan. Il est incapable de rejoindre Stavelot, ville située à quelques kilomètres de l'Allemagne. Sa hiérarchie le sanctionnera pour ne pas avoir été présent à son poste lors de la rentrée ! De retour à Stavelot, son directeur d'école vient le trouver et le sachant patriote, il lui demande de reconstituer avec lui le réseau d'espionnage pro-alliés qui avait été en activité durant l'occupation allemande de 1914 à 1918. Il prend des risques considérables. Sa maison accueillera plusieurs centaines de prisonniers évadés d'Allemagne qu'il se charge d'acheminer en France. Certains se suicideront en trouvant à leur domicile une épouse vite consolée. La Gestapo sachant qu'un membre du réseau était l'époux d'une française, l'état civil de Stavelot est scruté minutieusement. Par chance, la mention du lieu de naissance de la mère (Thorigny-sur-Oreuse) n'est pas spécifié comme étant en France. Stavelot est le seul lieu avéré où les soldats américains seront encerclés durant l'offensive de Von Rundstedt en décembre 1944 (Bastogne ne l'a peut être pas été). Les Allemands fusillent la population du quartier de la Collerie où vivait la famille Brisbois. Celui-ci s'est enfui dans les bois avec les siens (température de moins 40 degrés). Il a les pires difficultés pour ne pas être pris pour un traître par les Américains qu'il a rejoints et auxquels il se propose de régler les tirs d'artillerie (des Allemands avaient pris l'uniforme américain). Plusieurs fois médaillé (ordre de Léopold, Résistance française, etc...). Il se retire à Villers-le-Temple près de son fils médecin. Il n'a laissé aucun témoignage écrit.
GUYARD Paul
Né le 13 mai 1930 à Sementron. Ordonné prêtre en 1963. Vicaire à Toucy en 1963, à Saint-Florentin en 1971. Curé de Thorigny en 1975. Il est le dernier curé résidant à Thorigny. Il quitte le presbytère de Thorigny pour se rendre à Sergines (où il est nommé en 1981) où le presbytère a été modernisé à grands frais. Il a toujours déclaré avoir regretté de quitter Thorigny. Devient par la suite curé de Charny. Il décède en février 2015. Créateur de la publication trimestrielle Contact, organe d'information de la paroisse de Thorigny. Financée par les profits de la kermesse paroissiale de Thorigny (ultime édition en juillet 2018) qui se tenait à l'origine dans la cour du presbytère puis généreusement accueillie par la famille propriétaire du château de Fleurigny, cette publication périodique était distribuée gratuitement dans tous les domiciles du secteur. Il accepte la proposition de Raymond Lapôtre d'ouvrir une rubrique "mots croisés" pour varier les plaisirs du lectorat. Ce dernier, qui dactylographie alors l'ensemble du bulletin, offre à Etienne Meunier la possibilité de présenter l'analyse synthétique de ses recherches historiques sur Thorigny. Le succès est tel que le notaire, seul à disposer d'une photocopieuse, constate que la clientèle lui demande des copies des numéros qui n'auraient pas été distribués dans les boîtes aux lettres ! La paroisse de Sergines s'agrège à Contact, puis celles de Pont-sur-Yonne et de Michery. Les paroisses nouvelles venues ne prêtent aucune attention aux pages d'histoire locale. Par négligence (?), elles sont arrêtées au cours de traitement de l'histoire de Sergines, sans en aviser l'auteur. D'autre part, l'abbé Guyard soutient le travail d'inventaire photographique des églises de son secteur par Etienne Meunier (pré-inventaire Malraux) en 1978. L'ensemble des clichés photographiques du mobilier des églises (aubes, antiphonaires, etc.) a été réalisé par Etienne Meunier et Philippe Arnaud (petit-fils de l'humouriste Pierre Arnaud), alors étudiants de la FACO. Plusieurs centaines de diapositives, remises à l'Abbé Jacques Leviste, correspondant du Pré-Inventaire sont rapidement perdues par lui.