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Chronologie Sénonaise

IXème siècle

entre 816 et 891 En application du concile d'Aix, séparation des menses de l'archevêque de Sens et du Chapitre de la cathédrale. Apparemment, l'archevêque conserve les domaines de Saint-Julien-du-Sault (Saint-Julien, Croix-de-Villiers, Verlin, Saint-Martin et Saint-Loup d'Ordon, Cudot, Bussy-le-Repos, Rousson, Villefolle), de Brienon (Brienon-l'Archevêque, Bellechaume, Bligny) et Nailly (Nailly, Paroy, Courtois, Le Fay, Paron, Subligny, Villebougis). Les chanoines reçoivent Pont-sur-Yonne, Brannay, Saint-Sérotin, Saint-Martin-du-Tertre, Soucy, Saint-Martin-sur-Oreuse.

vers 830 Profitant de la renaissance carolingienne, les habitants de Sens creusent un canal de 4 km. de long. Il amène l'eau de la Vanne captée à l'Ile Alard (en aval de Mâlay). Arrivé au levant de l'abbaye Saint-Eracle (Saint-Jean) de Sens, il se sépare en deux. Un bras dessert les abords Nord (jusqu'à l'actuel théâtre). Il sera abandonné au début de la guerre de Cent Ans. Le bras Sud est le rû du Mondereau. Le Mondereau au long de son cours accueille les "Pignaresses" (peigneurs de laine), la vieille blanchisserie, les écorcheries et les tanneries. La vieille voie de Troyes arrive à Sens le Sud-Est. Devant le quartier du Marcheau (vers l'actuelle bibliothèque municipale), elle remonte vers la porte Saint-Léon (Notre-Dame) qu'elle atteint après avoir franchi le gué Saint-Jean.

835 Indisposés par le voisinage industriel bruyant, les moines de Saint-Remy obtiennent la permission de s'installer à Vareilles.

886 Ruinés par les attaques des Normands, les moines de Saint-Remy quittent Vareilles pour revenir à Sens.

Xème siècle

Une quatrième porte est percée (la porte d'Yonne) pour donner accès au pont qui enjambe l'Yonne. Le bas de la Grande Rue forme un coude pour atteindre cette porte nouvelle.

949 Décès de Fromond Ier, vicomte de Sens. Avènement de son fils Renard "Vetulus" qui sera titré comte.

997 Décès de Renard "Vetulus", comte de Sens. Avènement de son fils le comte Fromond, époux de Gilberte de Roucy, fille du compte palatin.

XIème siècle

1012 Décès du comte Fromond de Sens. Avènement de son fils Renard le Mauvais.

1015 A la demande du pape et de l'abbé de Cluny, le Roi dépêche une armée qui s'empare par surprise de Sens. Le comte Renard s'enfuit nu de la ville. Son frère Fromond tente de résister dans une tour en ville. Il est capturé par les soldats royaux et emmené en captivité à Orléans (prison d'état où a déjà péri Charles de Lorraine, dernier souverain carolingien) où il va mourir. Le comte Renard se réfugie chez le comte Eudes de Blois, qu'il intéresse à sa cause en lui donnant Monterau.

v 1016 Le comte Renard négocie avec le Roi le retour dans son comté.

1019 Renard le Mauvais épouse en premières noces "Juvilla".

avant 1030 première attestation d'un prévôt royal français, lors d'une opération à Sens.

1030 Le Roi cherche à imposer son candidat Gilduin à la tête de l'archevêché. Le clergé local s'y oppose et choisit Mainard, frère du vicomte du Sénonais. Deux expéditions militaires annuelles, commandées par le comte d'Anjou, assiègent vainement la cité. La ville se livre au comte de Blois Eudes, qui en disposant depuis peu de Montereau, maîtrise un peu plus le commerce fluvial sur l'Yonne et la Seine.

1032 Le comte de Blois Eudes veut hériter du royaume de Bourgogne en terre d'Empire. Pour être libre de ses mouvements, il restitue le Sénonais. L'archevêque Mainard est opportunément transféré à l'évêché vacant de Troyes. Gilduin entre à Sens. De même, le comte de Sens Renard est rétabli.

entre 1032 et 1042 Le comte de Sens Renard condamne à la pendaison un délinquant. La corde rompt. Il a la mauvaise inspiration de faire renouveler l'exécution.

1042 L'archevêque de Sens Gilduin est démis par un concile tenu à Reims par le pape en personne, soucieux d'imposer une réforme dégageant l'Eglise de l'emprise de prélats aux ordres du pouvoir laïc. Gilduin tente d'intéresser le Roi à sa cause. Pour celà, il confie au comte de Valois, favori du Roi, ses "châteaux paternels". Ces biens nous semblent localisés dans le Haut Gâtinais. Seule une suzeraineté en faveur du comte de Valois aurait été consentie.

1042 Une charte concernant Migennes atteste que ce lieu appartient au comté de Sens. Il faut en déduire que le comté de Joigny n'existe pas encore.

1055 Décès du comte de Sens Renard surnommé le Mauvais. Le comté est intégré à la Couronne. Il est toutefois permis de supposer que l'archevêque a bénéficié de droits : suzeraineté sur le Braytois et Montereau, domaine de Saint-Julien-du-Sault venant augmenter son héritage de Brienon.

1071 Première attestation du palais royal de Sens

1080 Première attestation à Joigny d'un comte Geoffroy. On peut en déduire que l'érection du comté ne résulte pas d'une convention familiale de 999, 1008 ou 1055 ; ni d'une convention politique datant des années 1015, 1030 ou 1032. Aucun lien familial n'est connu entre le comte Geoffroy et le comte de Sens Renard.

XIIème siècle

1100 Le comte de Troyes réunit dans sa capitale une cour parmi laquelle figure Renard comte de Joigny. Il s'agit de la première attestation de l'existence d'un comte "de" Joigny. En outre, la participation à cette cour est certainement la première attestation de la vassalité du comte de Joigny envers Troyes, et ensuite la Champagne. Il faut indiquer que le comte de Troyes est l'héritier du comte de Valois. Au cours d'une guerre successorale l'opposant au sire de Broyes, il a conquis le comté de Bar-sur-Aube et sans doute obtenu la suzeraineté sur le comte de Joigny. Le comte de Joigny sera par la suite le premier pair du comté de Champagne.

1126 Les chanoines de Sens sont autorisés par le Roi à s'enclôre.

1130 L'archevêque de Sens dispose d'une "chambre" à Saint-Julien-du-Sault.

vers 1143 Une ville neuve est entreprise au bord de la Vanne par l'abbaye Saint-Jean de Sens.

1145 Première commune de Sens. Après l'avoir autorisée, le roi Louis VII rapporte la mesure. L'abbé de Saint-Pierre-le-Vif est accusé par la population d'avoir fait abolir la mesure par son ancien élève. Elle se porte en masse sur l'abbaye, massacre l'abbé et son neveu chevalier. Le Roi vient en personne châtier la cité. Les premiers bourgeois sont jetés dans le vide depuis la tour du centre ville.

1145 à 1184 Religieuses à Fossemor (Theil)

vers 1146 mention d'un prévôt à Nogent-sur-Seine.

1152 Incendie général de la cité de Sens.

1155 Par ordonnance, et à la demande de l'Eglise, le roi Louis VII entouré de ses principaux vassaux, s'engage à établir et faire respecter la paix à l'intérieur du royaume. Immédiatement, il engage une expédition en direction de Vézelay. Le comte de Nevers (et comte d'Auxerre et de Tonnerre), soutenant les bourgeois, combat les franchises monastiques. La menace fait de l'effet et le comte recule momentanément. De même, la même année, le Roi conclut un contrat de pariage avec l'abbaye de Saint-Jean de Sens pour Chéroy. De ce fait, il s'engage à protéger la possession monastique, en partageant les charges et profits du lieu. Il vise ainsi directement la féodalité des environs (les vicomtes du Sénonais basés à Vallery ?). Mais ces mesures spectaculaires ne sont guère suivies d'effet et seront renouvelées.

1162-1164 Le pape et la curie qui lui est restée fidèle viennent en exil en France. Ils s'installent à Sens qui devient pour quelques années la capitale de la Chrétienté.

1165 Le Roi fonde une ville neuve, lui accorde les coutumes de Lorris et lui permet de se revendiquer de son nom : naissance de Villeneuve-le-Roi.

1171 Moulin à foulon sur la Vanne à Sens.

1172 Après l'échec du développement de la neuve ville sur la Vanne fondée par les moines de Saint-Jean, l'archevêque de Sens prête son concours à la fondation en offrant un statut : Villeneuve-l'Archevêque connaît enfin le succès.

1174 Le sire de Courtenay s'accorde avec l'archevêque de Sens pour modérer ses prétentions à Bussy-le-Repos et Ardilliers.

1174 à 1180 Heurts entre le roi Louis VII et le vicomte du Sénonais Galeran. Une pancarte énonce les droits respectifs de l'un et de l'autre sur le commerce de Sens. Mâlay-le-Grand prend le nom de Mâlay-le-Vicomte, et Mâlay-le-Petit celui de Mâlay-le-Roi pour sept siècles.

1176 Les moines de Saint-Jean consentent un pariage avec le Roi pour leur domaine de Lixy.

1177 Un particulier consent un pariage avec le Roi pour son domaine de Flagy.

1177 Anseau de Trainel est autorisé à faire relever son château de Villeneuve-l'Archevêque à la fois du comte de Champagne et du roi de France.

1177 Première mention d'un prévôt à Villeneuve-l'Archevêque.

1179 Les moines de Saint-Jean consentent un pariage avec le Roi pour leur domaine de Voulx et de Lorrez-le-Bocage.

1180 A la mort du roi Louis VII, sa veuve, la reine Adélaïde de Champagne reçoit un douaire assis sur le Sénonais et la Brie Melunoise. Les relations entre la reine-mère et son fils Philippe Auguste sont telles que la reine vit en exil chez l'ennemi de son fils.

1183 La première maison est citée à Villeneuve-l'Archevêque.

1184 Etablissement des premiers baillis royaux dans le domaine royaux, à l'imitation de ce qui existe dans les domaines Plantagenêt. La mission de ces premiers baillis consiste exclusivement à protéger les franchises de l'Eglise.

1184 Incendie de la cité.

1186 Dernière mention d'un lignage seigneurial à Nogent-sur-Seine.

1189 Première mention de la seigneurie de Château-Renard.

1189 Le roi Philippe Auguste rétablit la charte communale à Sens. Les droits prévôtaux sont confiés à la commune qui fera ainsi face à la reine-mère.

1190 Le roi Philippe-Auguste se préparant à partir en croisade, il édicte une ordonnance organisant l'administration du royaume en son absence. Il décide que les prévôtés royales seront désormais affermées, et que le prévôt séant en juridiction prendra obligatoirement l'avis de prud'hommes. Les baillis lui adresseront des rapports sur le fonctionnement de la justice dans le royaume, et toutes autres informations utiles. Eux-mêmes sont inamovibles.

1194 apparition du premier prévôt à Villeneuve-l'Archevêque.

1194 Apparition du premier bailli du Roi du Sénonais. Il est le premier bailli royal localisé de tout le domaine royal.

XIIIème siècle

1200 Première mention de la chapelle du Roi à Sens (auj. palais de justice).

1202 Première mention de la seigneurie de Saint-Valérien.

1204 Décès de la reine mère Adélaïde de Champagne. Son douaire sénonais cesse d'exister. Sens et Villeneuve-le-Roi regagnent le domaine royal.

vers 1204 Cessation des visites régulières du Roi à Sens. Son palais est à l'abandon.

1205 Apparition de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.

1207 Dernière mention d'une vicomtesse du Sénonais. Partage de son héritage en deux vastes seigneuries : Chaumont (1212) et Vallery (1219).

1208 Petit hôtel Dieu de la Poterne fondé par Garnier Després, premier bourgeois connu de la nouvelle commune at bailli du Roi. Il prend la précaution de dissimuler dans les murs un trésor en or pour permettre la reconstruction de sa fondation pour le cas où elle serait détruite.

1211 à 1330 Tables de changeurs devant la porte du palais archiépiscopal de Sens.

1218 Première mention de la seigneurie de Courgenay.

1220 Le Collège des Treize Prêtres regroupe les curés des paroisses urbaines de Sens.

1221 Cimetière des Juifs près de Saint-Pregts.

vers 1220 Grande vague d'aménagements économiques dans la cité de Sens : transfert intra-muros du marché (1224), étaux aux pains (1228-1243), marché au blé (1231), poterne Garnier Despres (1231), porte Neuve (1246), halle de la laine (1273), draperie (1262).

1222 Première mention d'un prévôt à Trainel.

1222 à 1241 Edification de la salle de l'officialité.

1224 à 1241 La Grande Boucherie de Sens est sise derrière le Grand Hôtel-Dieu.

1225 Villeneuve-l'Archevêque dispose de moulins à blé, à tan et à foulon.

1225 Confirmation royale de la charte communale.

1231 Place du Marché au Blé à Sens

1231 Première mention des Jacobins et des Cordeliers à Sens. Les premiers sont établis près du vieux marché (théâtre actuel) et les seconds à Saint-Pregts.

1233 Première mention d'une seigneurie à Voisines (propriété d'une branche de la famille de Trainel héritière des de Mello).

1234 Mariage de Louis IX et de Marguerite de Provence en la cathédrale de Sens. Le mariage a été négocié par le chevalier Gilles de Flagy, châtelain de Sens.

1234 Les écuries royales, en face du palais royal, sont loties.

1236 Première mention de la seigneurie de Foissy (branche de la famille de Trainel).

1239 Halle à Trainel.

1243 Première mention de drapier à Sens.

1243 Four (à pain) aux Sièges

1245 Première mention d'une seigneurie à Noslons (propriété du fils d'un bailli de Philippe Auguste).

1249 Dernière mention du port de Chalecy (Gron).

1250 à 1446 Etuves d'en bas à Sens.

1256 Motte du vicomte près de la porte Notre-Dame à Sens.

1256 Première mention de gardes-moissons à Saint-Martin-sur-Oreuse.

1258 Chemin de Nogent à Villeneuve-l'Archevêque.

1258 Première mention d'un château à Fleurigny.

1260 Halle à Saint-Julien-du-Sault.

1262 à 1318 Fonctionnement de la Draperie à Sens.

1263 Première mention de la seigneurie de Villeneuve-la-Guyard (propriété d'une branche de la famille des Barres).

1265 Existence de Gardes-vendange et gardes-prés à Chaumont et Villemanoche.

1267 Première mention de la seigneurie de Plessis-Saint-Jean.

1267 Effondrement de la tour Sud de la cathédrale de Sens.

entre 1253 et 1270 Première mention du château de Courgenay.

1272 Première mention de grenier dans le Sénonais rural pour une maison de Villeneuve-l'Archevêque.

1272 Première mention de Grande Rue dans le Sénonais rural à Villeneuve-l'Archevêque.

1273 à 1440 Halle de la laine à Sens.

1275 Première mention de la seigneurie de Pailly (branche des Du Plessis, de Plessis-Saint-Jean).

1275 à 1578 Poissonnerie de Sens installée sous les fenêtres de l'officalité.

1280 Premier garde du scel de la prévôté de Sens. Détenteur d'un sceau rangé dans une boîte, le garde du scel l'extrait pour l'apposer sur les conventions qui lui sont présentées, au nom des parties à l'acte, par un tabellion juré. Un droit est perçu au profit de la garde du scel, proportionnel aux montants objets de l'acte. Ce sceau rend l'acte opposable et exécutable auprès de toutes les juridictions royales.

1288 Première mention de la seigneurie de Sergines.

vers 1290 Incendie de la tour (carrée) du centre ville de Sens (au Carrouge).

1290 L'archevêque achète le foncier de la ville de Villeneuve-l'Archevêque et des bois. Nouvellement marié, Hue de Bouville achète le château à la famille des sires de Foissy.

1296 Premier tabellion juré de la prévôté de Sens. Il rédige sous la dictée des parties, l'acte de leur convenance : contrat de vente, de location, de mariage, etc. Il concurrence directement les notaires en Cour d'Eglise présents à Sens. Avec le temps, le tabellion utilise un formulaire. Il porte ensuite l'acte au garde scel pour y faire apposer le sceau et s'acquitter du paiement d'un droit.

1296 L'archevêque achète à Hue de Bouville le château de Villeneuve-l'Archevêque.

1299 Halle à Villeneuve-le-Roi.

XIVème siècle

1308 Vente du cimetière des Juifs, sis près de Saint-Pregts.

1310 L'archevêque de Sens Philippe de Marigny fournit au roi Philippe le Bel les moyens canoniques pour procéder à l'exécution des Templiers.

1313 Philippe de Valois signe son contrat de mariage à Sens. Seigneur de Courtenay, il montera sur le trône en 1328 sous le nom de Philippe VI.

1314 La noblesse du royaume se soulève contre le roi Philippe le Bel, dénonçant son règne calamiteux, l'interventionnisme de ses fonctionnaires, et sa soumission à une coterie. En catastrophe, le Conseil nomme des capitaines, dont un à Sens, pour désolidariser la révolte nobiliaire de la bourgeoisie d'affaire, puis entrer en négociation avec les mutins. La mort accidentelle du Roi à Fontainebleau met fin au mouvement.

1316 Les morts successives du roi Louis le Hutin durant un exercice sportif puis de son fils né posthume Jean, surprennent tout le monde. Son frère Philippe, comte de Poitiers, courre se faire sacrer à Reims. Le duc de Bourgogne, prévenu tardivement dans ses terres, tente de remonter vers Paris défendre la cause de sa pupille la princesse Jeanne, fille et soeur des derniers rois. Il envoie le comte Jean de Joigny en avant-garde. Celui-ci est bloqué dans sa marche vers Paris, par un capitaine. Ce capitaine, aux gages importants, connu pour ses violences à Evreux, reçoit ses instructions du comte d'Evreux, posté à Nogent-sur-Seine, et empêchant pour sa part l'accès vers Reims. Ainsi pris de vitesse, le duc négocie des dédommagements financiers. Le comte de Joigny fait demi-tour. Le capitaine est démobilisé une fois la crise passée.

1317 Ruinée, la commune de Sens demande et obtient sa dissolution. Le régime municipal passe entièrement sous contrôle de l'administration royale du bailliage. Désormais, les "bourgeois" de Sens remplacent les "citoyens" de Sens dans la terminologie.

1318 La châtellenie de Mâlay-le-Roi est cédée à une branche de la famille de Sancerre en échange de sa part dans le comté d'Angoulême. Elle rassemble des éléments ruraux de la rive droite de l'Yonne appartenant à la Couronne, hors pariages : Theil, Fossemore, Mâlay-le-Roi, Villers-Louis, Pont-sur-Vanne, Noé, Vaumort, Villechétive et Palteau.

1320 La suzeraineté royale sur la châtellenie de Mâlay-le-Roi est cédée au comte de Joigny en échange de sa suzeraineté sur Château-Renard.

1331 Première mention de la seigneurie de Thorigny.

1329 Jehan de Maizières fonde une chapelle en la rue de la Parcheminerie desservie par quatre chapelains.

1332 Halles à Flagy, Lorrez-le-Bocage, Chéroy et Voulx. Four (à pain) à Granges-le-Bocage, Pont-sur-Yonne, Voulx, Lixy, Dollot, Lorrez-le-Bocage, Chéroy et Flagy.

1336 Première mention d'un avocat du Roi au bailliage de Sens.

1336-1749 La prévôté de Sens siège dans une partie de la halle du drap, suite au recul de l'économie locale.

1337-1637 Mention de la motte des Célestins, le long des murailles.

1339 Première mention de la seigneurie de Vertron (à Montacher).

1342 L'archevêque de Sens Pierre Roger devient le pape Clément VI.

1343 Première mention de la seigneurie de Fleurigny.

1344 Première mention d'un procureur du Roi au bailliage de Sens.

1349 Le duc Eudes IV de Bourgogne décède à Sens.

1348 La Grande Peste Noire remontant de Marseille atteint Paris en août.

vers 1350 Première mention de l'Hôtel-Dieu et de la léproserie de Villeneuve-l'Archevêque.

1359 Destructions préventives massives dans les faubourgs de Sens, à Theil, à Mâlay, sur ordre du bailli de Sens. Creusement des premiers fossés au pied des remparts de la cité. C'est sans doute à cette occasion que le quartier du Marcheau, près de la porte Saint-Hilaire et à l'arrivée du grand chemin de Troyes, est rasé. Ce quartier était celui des drapiers.

1363 Isabelle Billoart, veuve de Jehan de Maizières, à l'instigation de l'archevêque de Sens, détourne la fondation de son époux pour assurer la première installation de l'Ordre des Célestins en France (voir 1329).

1363 à 1375 Petit fort entourant l'église de Brienon.

1364 Le bailliage de Sens perd Melun et toute la région en dépendant.

1366 Première mention de la seigneurie de Mâlay-le-Roi (auj.-le-Petit).

1368 Le capitaine de Brienon est pardonné pour avoir noyé deux suspects.

1369 Dernier talemetier cité à Sens.

1370 L'archevêque obtient l'autorisation de fortifier la ville de Brienon et son logis.

1371 Le comté d'Auxerre est acquis par la Couronne. Le bailliage comtal faisant preuve d'un piètre professionnalisme, passe sous la direction du bailli de Sens qui institue un lieutenant, un procureur du Roi et un avocat du Roi à l'image de ce dont il dispose à Sens.

1374 Construction de la "Grosse Tour de Sens". De forme ronde, accessible par un châtelet surplombant ses fossés, elle surveille le pont. La Couronne y rattache les fiefs vassaux du Sénonais. Le bailli de Sens en est nommé capitaine.

1378 à 1552 Halle aux draps de Sens.

1381 Emeutes anti-fiscales à Sens. Jehan Chacerat est très lourdement condamné. Il est le plus riche marchand vivant entre Paris et Avignon d'après un chroniqueur.

1382 Première mention de la porte Formeau de Sens. Jusque là, la Grande-Rue se terminait en cul-de-sac. Les portes Notre-Dame (ci-devant Saint-Léon) et Saint-Hilaire (ci-devant Neuve) permettaient à la population de gagner le faubourg Saint-Savinien et le faubourg du Marceau.

1382 Première mention du château de Brienon.

1391 Le cimetière des Juifs est loti (derrière Saint-Pregts).

XVème siècle

1400 Premier lieutenant général du bailliage de Sens (Jehan Tribole). Il est le plus ancien connu en France.

1404 Le bailliage de Sens perd le nouveau duché de Nemours et par conséquent toutes les terres gâtinaises de la rive gauche de l'Yonne, à l'exception de Courtenay : Pont-sur-Yonne, Chéroy, Voulx, Lorrez-le-Bocage.

1406 Première mention de fortification urbaine de Villeneuve-l'Arvchevêque.

1411 La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons fait perdre au bailli de Sens le contrôle de l'Auxerrois, du Donziois et de la Puisaye.

1413 Première mention de la Grosse Tour (ronde) de Sens. Elle surveille le pont de la cité.

1420 Le roi d'Angleterre, le duc de Bourgogne, la reine Isabeau et son mari Charles VI s'emparent de la cité de Sens après un court siège. Le bailli Guillaume de Chaumont, seigneur de Rigny-le-Ferron, se replie sur Montereau, puis sur Melun. Il rejoindra Orléans qu'il défendra en attendant la survenue de Jeanne d'Arc.

1424 Le bailliage d'Auxerre est institué de manière autonome par les autorités Anglo-Bourguignonnes.

1428 Première mention de cave dans le Sénonais rural dans une maison de Trainel.

1429 Emboîtant le pas à la ville de Troyes, la cité de Sens rallie Charles VII. Elle exige que l'ancien bailli Guillaume de Chaumont ne soit pas réinstallé.

1437 à 1670 Messagers jurés à Sens.

1441 Les chanoines de la cathédrale de Troyes sont temporairement autorisés à plaider au bailliage de Sens car le brigandage sévit sur les chemins proches de Sens.

1441 les moines de Vauliusant baillent à Jean de Bérulle, verrier à Fournanudin, l'hôtel ruiné de Cérilly.

1441 Un écuyer est autorisé à établir une verrerie à Cérilly par les moines de Vauluisant.

1445 Première mention d'un château à Thorigny.

1452 Première attestation de couverture en chaume dans le Sénoanis rural à Baby.

1455 L'évêque de Lyon se fait reconnaître une primatie par le roi Charles VII. Le parlement de Paris se refuse à reconnaître l'acte et offre en compensation à l'archevêque de Sens le titre de "primat des Gaules et de Germanie", signifiant par là que le prélat a eu sous sa juridiction l'ensemble des royaumes francs.

1456 Première mention de la seigneurie de Villers-Bonneux.

1456 Des forges existent à Dilo.

1456 à 1517 Forges à Fossemor (Theil)

1459 Les religieux de Saint-Remy de Sens baillent à un patricien de Sens le moulin à blé de Collemiers.

1460 à 1663 Cloutiers à Coulours.

1464 Le seigneur de Rigny-le-Ferron baille le moulin et le saut d'eau servant à un moulin à forge, à Gerbaux.

1468 Louis XI se rend prisonnier de son cousin le duc de Bourgogne à Péronne. Celui-ci lui arrache l'arrêt des interventions du prévôt de Villeneuve-le-Roi. Ce prévôt, soutenu par le bailli de Sens, en acceptant d'enregistrer les sujets du duc comme bourgeois du Roi, rendait ceux-ci justiciables de la justice royale et paralysait le fonctionnement de la justice dans le duché.

1469 à 1568 Etuves d'en Haut à Sens. Elles sont situées rue Champ-Feu-Guyard, entre la rue et les murailles. Elles sont le pendant des études d'En-Bas situées pour leur part près de la Grosse Tour.

1472 Emeute du Tacquemain à Sens, sur arrière-plan de guerre entre Louis XI et Charles le Téméraire. Le Roi ordonne une répression exemplaire, qui est adoucie par le duc de Bourbon en charge de son application. Des magistrats sont incarcérés à Vincennes, des exécutions capitales ont lieu.

1477 Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire est tué devant Nancy. Le roi Louis XI se précipite sur les possessions de son cousin. Pour acheter l'adhésion des villes conquises, il octroie des avantages à leurs bourgeoisies. Ainsi à Auxerre, non seulement il perpétue le bailliage local, mais surtout il assure l'extension de son ressort au point d'équidistance avec la cité de Sens. Le bailliage et la ville de Sens, le parlement de Paris commencent par refuser l'application de cet octroi.

1481 à 1540 Seigneurie de Livanne, entre Courgenay et Pouy.

1485 Cloutier à Séant-en-Othe.

1488 Cloutier à Villeneuve-l'Archevêque.

1488 Première attestation d'enseigne de maison dans le Sénonais rural, pour une maison de Villeneuve-l'Archevêque.

1491 Première mention d'un habitant de La Postolle.

1491 Première attestation de fourches pour une maison dans le Sénonais rural, à Mâlay-le-Roi.

1492 Travaux de rédaction de la coutume du bailliage de Sens. C'est le premier exercice du genre dans le domaine royal. Ce travail va aider les parisiens à rédiger leurs propre coutume qui aura un succès à la dimension du royaume, compte-tenu du poids de la capitale.

1493 Première mention de la seigneurie de Chaumot.

1496 à 1564 Des cloutiers s'activent à Rigny-le-Ferron.

XVIème siècle

1501 Première mention du hameau de Vauvagis, près de Vallière.

1502 Premier maréchal à Thorigny et à Rigny-le-Ferron.

1516 Premier maréchal à Saint-Martin-sur-Oreuse.

1516 Première attestation d'un chat de maison pour le Sénonais rural, à Dixmont.

1516 Le notariat royal est généralisé dans la cité de Sens. Les notaires rédigent et apposent leur signature, confondant ainsi les deux anciennes fonctions de tabellion et de garde-du-scel. Le bailliage de Sens limite l'institution de notaires royaux à un seul par paroisse. En effet, la Couronne, poussée par la rapacité financière, tente de les multiplier à l'infini. Cependant, à Brienon, Villeneuve-l'Archevêque, la présence de plusieurs notaires se justifie par le fait que les titulaires en sur-nombre apparent tiennent leur office du chef d'une paroisse voisine où ils ne logent jamais.

1516 Première mention de la seigneurie de Vinneuf.

1516 Première attestation de travées de maison pour le Sénonais rural, à Barrault (Saint-Martin-sur-Oreuse).

1516 Teinturier à Sens.

1516 à 1563 Hameau de "Puy-Blanc" à l'Est de La Postolle.

1516 à 1563 Hameau de Chastenay, au Nord-Ouest de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.

1517 Premier maréchal à Michery.

1517 à 1559 Cloutiers à Vaudeurs.

1522 Michel Richard est maître d'école de Villeneuve-l'Archevêque.

1523 Le roi François Ier entreprend d'accéder à la demande des habitants et de l'évêque d'Auxerre, tendant à étendre considérablement le ressort judiciaire de leur bailliage. Des conseillers en parlement viennent intimider les populations de l'Auxerrois, de Puisaye, et du Donziois attachées aux services juridiques offerts par le bailliage de Sens. A Villeneuve-le-Roi, ils forcent les portes de l'auditoire royal, prenant de vitesse les magistrats de Sens venus trop tard pour soutenir leur prévôté villeneuvienne. Dès lors, la prévôté de Villeneuve-le-Roi perd son prévôt, la connaissance des affaires de l'Auxerrois, du Donziois et de Puisaye. Elle conserve celle de son arrière-pays et du Tonnerrois. Villeneuve-le-Roi devient un siège particulier du bailliage de Sens.

1524 à 1539 Un hameau existe à Tirlouse.

1525 Cardeur de laine à Thorigny.

1525 Première mention de la seigneurie de Serbonnes.

1526 Le vicaire Pierre Figeois est recteur des écoles de Thorigny.

1526 Première attestation de cour de maison pour le Sénonais rural, à Saint-Martin-sur-Oreuse.

1527 Premier maréchal à Voisines.

1528 Boulanger à Courlon.

1529 Le peintre Jean Cousin lève le plan de Courgenay.

1530 Premier maréchal à Sergines.

1530 Halle à Brienon.

1531 à 1679 Hameau de Villechat, au Nord-Ouest de La Chaume.

1534 Jehan Cousin, peintre à Sens, vit près de la rue qui va de l'église Saint-Benoît à la porte Saint-Didier. Aucun lien ne lui est connu avec le village de Soucy, autre que son gendre qui en est originaire.

1535 Première attestion de l'emploi du mot colombage dans le Sénonais rural, pour une maison de Saint-Martin-sur-Oreuse.

1534 Le cardinal Odet de Châtillon est nommé abbé de Vauluisant.

1535 Boulanger à Courgenay.

1537 Philippe Hodoart fonde un collège à Sens.

1538 Première mention de la seigneurie de Gisy.

1541 Un manoir existe à Livanne, entre Courgenay et Pouy.

1541 Vol d'un ciboire en vermeil dans la cathédrale de Sens. Exécution des voleurs. Institution d'une cérémonie expiatoire annuelle.

1542 Première mention de la seigneurie du fief des Pelletiers (dit aussi des Plottes) en la paroisse de Soucy ; de la seigneurie de Sognes et Plessis-du-Mée.

1543 Halle à Vallery.

1543 Boulanger à Sergines.

1545 Première mention de la seigneurie de Vertilly.

1549 Première attestation de croppe de maison, pour le Sénonais rural, à Bagneaux.

1552 François Girault, premier imprimeur connu à Sens.

1552 Le bailliage de Sens est élevé à la dignité de présidial. Cette formation juge en dernier ressort de litiges jusqu'à un certain montant, de manière à désencombrer le parlement de Paris.

1555 Refondation et révision de la coutume de Sens. Des protestants locaux et parisiens multiplient des provocations contre l'Eglise et la Couronne.

1556 à 1804 La porte Formeau est murée.

1557 Fondation du collège des Grassins à Paris, au profit des jeunes sénonais. Les fondateurs sont deux frères natifs de Sens et entrés au parlement de Paris. Décédés sans descendance, leurs héritages et leur prestige bénéficieront à leurs cousins domiciliés à Joigny.

1558 Tixerand en drap à La Postolle.

1559 Boulanger à Soucy.

1561 Erection d'un bailliage à Langres.

1562 Forte émotion populaire à Sens contre les protestants : onze tués (et non plusieurs centaines comme on le prétend complaisamment). L'imprimeur Gilles Richebois et son épouse sont tués le lendemain de la première vague d'assassinats.

1562 Boulanger à Thorigny.

1563 Visite du jeune Charles IX dans le cadre de sa tournée dans le royaume.

1563 Teinturier à Villeneuve-l'Archevêque.

1564 Première attestation de maison à étage pour le Sénonais rural, à Villeneuve-l'Archevêque.

1567 Première attestation de l'emploi du gluy pour une couverture de maison dans le Sénonais rural, à Chigy.

1574 à 1580 Hameau aux Roches, sur le chemin de Thorigny à Courroy.

1576 Paix signée à Etigny. Elle clôt pendant quelques semaines la sixième des guerres de Religion. La reine et son fils, incapables de réunir une armée pour faire face à son cadet le duc d'Alençon allié aux Huguenots, cèdent sur tout. Les Huguenots reçoivent au bout de quelques jours les troupes attendues d'Allemagne et reprennent aussitôt la guerre. Les chanoines de Sens refusent d'assister au Te Deum célébrant cette fausse paix.

1578 Halle à Villeneuve-l'Archevêque.

1580 Première attestation de toit à porcs dans le Sénonais rural, à Bagneaux.

1580 Première attestation de basse-goutte de maison, dans le Sénonais rural, à Chigy.

1580 Première attestation de colombier de toit, dans le Sénonais rural, à Villeneuve-l'Archevêque.

1581 Première mention du bailliage de Villeneuve-l'Archevêque.

1581 Première mention de la seigneurie de Vulaines.

1582 Décès et autopsie de Colombe Chatry (épouse d'un jardinier de Saint-Pregts) et de son enfant pétrifié.

1587 Dernière mention du hameau de Vauvagis.

1587 Première mention de la seigneurie de La Chatière (Villiers-Louis).

1589 Jacques Clément, moine jacobin du couvent de Sens, natif de Serbonnes, exécute Henri III sur sa chaise percée au château de Saint-Cloud. Le Roi assiégeait Paris.

1594 Les Ligueurs évacuent la cité de Sens.

1596 Première attestation de l'emploi de l'ardoise dans le bâti local.

1596-1635 Election particulière de Villeneuve-l'Archevêque.

XVIIème siècle

1615 Bataille de Champlay remportée par le maréchal de Bois-Dauphin contre le prince de Condé.

1618 Première attestation d'une chambre à feu dans le Sénonais rural, à Dixmont.

1618 Première attestation d'un chauffoir dans le Sénonais rural, à La Grange-Bertin (Dixmont).

1619-1685 Election particulière de Villeneuve-le-Roi.

1621 Passage à Sens de l'ambassadeur du Grand Turc.

1622 L'évêché de Paris est érigé en archevêché. La province de Sens est démembrée en conséquence.

1623 Le collège de Sens est confié aux Jésuites. Il est transféré dans l'ancien hôtel-de-ville, en la grande Rue, et agrandi avec les pierres provenant d ela démolition du château archiépiscopal de Villeneuve-l'Archevêque.

1624-1647 Election particulière de Courtenay.

1628 Première attestation d'une garde-robe, dans le Sénonais rural, à Chigy.

1629 Martin Aubert est recteur d'école de Rigny-le-Ferron.

1630 Première attestation de la juridiction consulaire à Sens.

1643 Les Ursulines s'implantent à Sens.

1643 Création d'un couvent de Bénédictines à Villeneuve-le-Roi.

1645 Teinturier à Rigny-le-Ferron.

1649 Le comté de Sens est "engagé" au profit du prince de Condé, seigneur de Vallery.

1652 Turenne remporte la "bataille" de Bléneau contre le prince de Condé.

1657 Claude Mortillon est recteur des écoles de Coulours.

1659 Félix Canard est maître d'école de Fleurigny.

1666 Pierre Desmarest est maître d'école de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.

1669 Teinturier à Rigny-le-Ferron.

1674 Barthelemy Thomas est recteur d'école de Vertilly.

1680 Fondation de l'hôpital des Orphelins à Sens.

1698 Dernière mention de l'Hôtel-Dieu de Villeneuve-l'Archevêque.

XVIIIème siècle

1708 décès à la Bastille de Benigne Dauvergne de Saint-Mars, seigneur de Palteau (Armeau), geôlier du Masque de Fer.

1712 régiment de Chartres en garnison à Villeneuve-le-Roi.

1713 carabiniers de la compagnie de Monsieur de Piémont en garnison à Villeneuve-le-Roi.

1724 L'archevêque fait détruire le château de Noslon. Un nouveau sera entrepris.

1727 à 1783 présence d'une recette des Aides à Villeneuve-l'Archevêque.

1734 régiment de cavalerie de Ruffec en garnison à Brienon-l'Archevêque.

1735 régiment de Barbançon en garnison à Brienon-l'Archevêque.

1739 à 1742 reconstruction du pont à Sens : le pont Befrand.

1748 courrier présent à Villeneuve-l'Archevêque.

1752 à 1753 des éléments du régiment Royal carabiniers stationnent à Villeneuve-l'Archevêque.

1756 Première mention de date sur un maur pignon, dans le Sénonais rural, à Thorigny (maison de Jean Foin). L'usage va se développer jusqu'à la guerre de 1914.

1757 Mainbournel fonde une manufacture de velours sur coton dans le faubourg Saint-Antoine de Sens.

1758 L'archevêque signe le décret final de dissolution des Bénédictines de Villeneuve-le-Roi.

1758-1760 construction de casernes à Joigny pour y loger de la cavalerie.

1759 La manufacture de velours de Mainbournel est transférée au sein de l'Hôpital Général de Sens.

1760 Installation d'une manufacture royale de velours.

1762 Les Jésuites sont expulsés du collège.

1764 Installation d'une caserne de cavalerie dans l'ancien couvent des Bénédictines de Villeneuve-le-Roi.

1766 à 1790 Réalisation de la "Traverse de Sens". Elle élargit les rues menant de l'ancienne Porte Commune (rue de La Gastellerie, rue Couverte) à la place Saint-Etienne, et perce un accès entre la place du Cloître et les promenades.

1769 à 1772 le régiment Royal Champagne stationne à Villeneuve-le-Roi.

1771 Brigade de maréchaussée à Villeneuve-l'Archevêque.

1772 Destruction de la porte Commune.

1772 à 1810 Publication des "Affiches de Sens", bi-hebdomadaire.

1773 à 1778 le régiment de la Reine dragons stationne à Villeneuve-le-Roi.

1777 La loge maçonnique La Concorde de Sens se fait affilier au Grand Orient. Elle est composée de magistrats, de militaires en congé, et de religieux sans charge d'âmes.

1778 Poste aux chevaux à Villeneuve-l'Archevêque.

1780 le régiment d'Artois stationne à Villeneuve-le-Roi.

1781 à 1783 le régiment de Languedoc stationne à Villeneuve-le-Roi.

1784 à 1785 le régiment Dauphin cavalerie stationne à Brienon-l'Archevêque.

1785 à 1786 le régiment Dauphin cavalerie stationne à Villeneuve-le-Roi.

1786 à 1787 le régiment Maistre de camp dragons stationne à Villeneuve-le-Roi.

1787 le bâtiment de la Grande Rue du collège est rasé et reconstruit avec les pierres provenant de la démolition de la Grosse Tour de Sens.

1787 à 1789 le régiment Dauphin cavalerie stationne à Villeneuve-le-Roi.

1792 Première attesation d'une chambre à cheminée et d'un vestibule, dans le Sénonais rural, à Rigny-le-Ferron.

1794 Seize sénonais sont guillotinés à Paris en une seule fournée, avec la soeur du Roi.

XIXème siècle

1801 Suppression du canton de Thorigny.

1802 à 1809 Reconstitution progressive du collège de Sens.

1808 Reconstitution de la loge maçonnique de la Concorde à Sens. Elle n'a plus aucun prêtre. Les hommes d'affaires dominent.

1814 Au terme de la campagne de France, bataille de Montereau. Les armées françaises passent par Thorigny pour se rendre à la bataille. Pillage de Thorigny. Stupide résistance du général Alix face à l'armée du prince de Wurtemberg. Sens est bombardée. Une femme d'orfèvre donne accès aux assiégeants, au soulagement de toute la population lassée par la boucherie humaine et la dyarrhée idéologique qui dure depuis 25 ans.

1817 Rétablissement du siège archiépiscopal avec trois suffrageants.

1844 Création de la Société archéologique de Sens (SAS).

1848 Victor Guichard, excité par les nouvelles arrivant des émeutes insurrectionnelles de Paris, se rend chez le sous-préfet et lui confisque le pouvoir, proclamant la république. Il entame une longue carrière politique.

1849 Arrivée du chemin de fer à Sens. L'archevêque procède à la bénédiction de la locomotive en gare de Sens.

1854 Le collège de Sens est transformé en lycée.

1870 Trois hommes de Thorigny meurent au front et cinq par les soins de la médecine durant la guerre contre la Prusse et ses alliés.

1873 Ouverture de la ligne de chemin de fer entre Sens et Troyes.

1875 Homme des bois à Thorigny (rémouleur Colot).

1876 Inauguration du monument à la mémoire des huit hommes de Thorigny morts durant la guerre de 1870. Le Conseil municipal multiplie les embûches car ce ne sont pas les morts "du régime républicain".

XXème siècle

1901 Ouverture de la ligne de chemin de fer de Sens à Egreville.

1901 à 1904 Construction d'une nouvelle mairie à Sens qui a la prétention de rivaliser avec la cathédrale.

1911 à 1931 Reconstruction d'un pont à Sens, remplaçant notamment le pont au Diable. Il prend le nom de Pont Lucien Cornet.

1914 Des essais son réalisés sur la ligne de chemin de fer d'intérêt local du Tacot (Sens, La Pommeraie, Thorigny, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes). A la déclaration de guerre, les rails sont démontés et envoyés au front.

1925 à 1933 Le chemin de fer du Tacot relie Sens à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes avec gares et haltes à Saint-Clément, Granchette, Cuy, Evry, Gisy-les-Nobles, La Pommeraie, La Chapelle-sur-Oreuse, Saint-Martin-sur-Oreuse, Launay, Fleurigny, Thorigny, Couroy. Structurellement déficitaire, le Conseil général de l'Yonne met fin à la saignée financière en transférant le service sur des lignes (temporaires) d'autocars.

1926 à 1931 Marcel Petiot est maire de Villeneuve-sur-Yonne (parti socialiste). Voleur de correspondances (et fils de postier) (1914), malade psychiatrique (1917), kleptomane, voleur d'essence, trafiquant de compteur électrique, destructeur de croix, incendiaire, il est dans un premier temps protégé par la préfecture. Il devient alors conseiller général. Ses audaces grandissantes poussent enfin le préfet à le démettre. Il part à Paris pour exercer la médecine (1933). Il y poursuit ses crimes. Devient capitaine dans la Résistance des dernières heures. L'emballement de son fourneau de cuisine provoque la découverte accidentelle (car absent de son domicile) d'un charnier. Il est en fuite et prend la qualité de membre des FFI tardivement arrêté, il sera jugé pour 27 assassinats alors que 72 valises et 1.760 pièces d'habillement laissent supposer un bilan considérable. De nombreux complices sont identifiés. Le "bon docteur" est guillotiné en 1946. L'immense fortune qu'il a accumulée ne sera jamais retrouvée. Son fils unique s'est établi et a "disparu" au Brésil.

1935 Tentative d'assassinat du maire de Sens Sylvain Dupechez.

1946 Installation de l'Ecole nationale de police à Sens.

1956 Fermeture de la ligne de chemin de fer de Sens à Egreville.

1961 Attentat de Pont-sur-Seine (Bernières) contre Charles de Gaulle. Désormais son véhicule passera par la vallée de l'Oreuse. Pour ce faire, on construit le contournement routier de Launay.

1970 Fermeture de la brigade motocycliste de la gendarmerie de Thorigny. Elle ne servait qu'à sécuriser le trajet de Charles de Gaulle se rendant à Colombey-les-deux-églises.

1970 La dernière section de l'autoroute Paris Lyon (A 6) est ouverte à la circulation. Au terme d'une concession de trente années, elle doit redevenir publique et gratuite.

1973 Création des Amis du vieux Villeneuve.

1986 Création de l'Atelier de moulage des Musées de Sens. Il se hisse immédiatement au sommet de sa profession en France.

1987 Création de la société des Amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes (VLRH).

1991 Accident d'hélicoptère Bell 47 à Thorigny.

1999 Création de la société des Amis du patrimoine de la vallée de la Vanne (APVV).

1999 Le TGV Yonne-Méditerranée part de Sens.

XXIème siècle

2002 Ouverture du pont sur l'Yonne de la future dérivation Sud de Sens.

2005 Création de la Société historique des Amis de Thorigny et de l'Oreuse (ATO).

2011 Le TGV Yonne-Méditerranée est fermé : le profit de la circulation aux seuls Parisiens et les nuisances réservées aux autochtones.

2012 Ouverture de la grande surface Auchan au Sud de Sens. Elle pénalise les commerces de Villeneuve-sur-Yonne.

2013 Trois éoliennes sont installées aux Clérimois pour la première fois dans l'Yonne. Elles assurent la pollution du paysage de la vallée de la Vanne, augurant de la destruction du cadre de vie champêtre de dizaines de milliers de ruraux. Coup d'arrêt au tourisme rural des environs et des investissements en résidences secondaires. Les avantages énergétiques sont illusoires, contrairement aux profits subventionnés garantis au profit de rares cultivateurs. Des friches industrielles à venir dans 25 ans.

2014 Remedolage des cantons. Thorigny redevient chef-lieu de canton (bureau centralisateur de l'élection du conseiller général).

2015 Fermeture de la dernière boulangerie de la vallée de l'Oreuse (Thorigny)

2016 Fermeture du dernier café-restaurant de la vallée de l'Oreuse (Thorigny)

2018 Dernière édition de la kermesse de Thorigny. Depuis plusieurs décennies, elle se tenait au château de Fleurigny.

2021 Réfection du pont de Pont-sur-Yonne. Une omission, non corrigée "pour ne pas déranger les conseillers départementaux pendant leurs vacances" (sic), interdit l'utilisation de la voie prétenduement à grand gabarit pendant les semaines de hautes eaux.

2021 Installation d'antennes-relais à l'entrée de Notre-Dame des Roches et en haut de la côte du Bouquet pour améliorer la réception du téléphone portable.