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SAINT-MAURICE-AUX-RICHES-HOMMES

Etienne de Fontenay-Baussery

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, il teste en 1256.

Vincent Dadault

Clerc, du bourg Saint-Jacques près de Thouars (diocèse de Poitiers). Agé de 26 ans. Comme il allait de Rouen à Paris, il rencontre des hommes d'armes à pied et vient avec eux jusqu'au Plessis-Gastebled. Les soldats se moquent de son état de clerc. Ils le blessent, le détroussent et le mènent à Villeneuve-aux-Riches-Hommes où ils le confient à Pontears, capitaine de gens d'armes, qui le remet aux officiers de justice du lieu. Ceux-ci le transmettent au doyen de la chrétienté de Marigny en 1498-99.

Jean Talot

Prêtre de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, il prend fait et cause pour Philippe Lemire, tavernier, époux de Jacquine, à qui Pierre Lemaître, prêtre, réclamait la dîme de laine. Peu après, on a retrouvé ledit Lemaître blessé à la main et au cou, dans le presbytère, accusant Talot. Talot prétend qu'étant locataire dudit Lemaître pour les revenus de la cure, les dîmes devaient lui revenir. En 1526-27.

Louis Raguier

Fils de Jean Raguier seigneur de la Motte-Tilly, receveur général de Normandie (1474), maître des Comptes à Paris (1485), et de Marie Beauvarlet dame d'Esternay.
Seigneur de la Motte-Tilly, Payns, Esternay. Vidame de Châlons (1530). Seigneur de la Motte-Tilly, Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Mauny, Bourdenay (1530). Chevalier (1530). Notaire et secrétaire du Roi (1517-1534). Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi (1530-1564). Il décède entre 1530 et 1533. Epoux de Charlotte de Dinteville. Née vers 1474. Elle est en 1545 dame de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, la Motte-Tilly, Villeneuve-au-Chemin, de la moitié du Bois de Saint-Mars au bailliage de Chaumont. Elle vit à La Motte-Tilly en 1564. Catholique, favorise les prêtres vivant honnêtement. Elle va à la messe tous les jours, y restant deux heures. Elle connaît des recettes de médécine qu'elle enseigne aux gens simples. Elle sait en particulier guérir des morsures de chiens. Une fois guéris, elle renvoie les malades devant une image de Saint Denis, par exemple à Marnay. Du coup, elle fait élever une chapelle à ce saint à Froideparoy. Elle est inhumée à la Motte-Tilly.

Jehan Denis

Notaire royal à Villeneuve-aux-Riches-Hommes en 1557.

Jehan Raguier

Ecuyer tranchant du duc d'Orléans (1545) puis du Roi (1571). Seigneur d'Esternay (1555-1571) et de la Motte-Tilly (1555). Chevalier (1555). Un des Cent Gentilshommes de la Maison du Roi (1555). Vit à Soligny-les-Etangs (1564). Il décède entre 1563 et 1571. "Hommes cruel, vindicatif, peu pitoyable, fort orgueilleux ; somptueux en habits, chevaux et serviteurs". Huguenot luthérien en secret depuis l'année 1554. Se vante d'être dispensé par le Pape d'avoir à faire carême. A la publication de l'édit de Liberté, il se déclare huguenot. Il débauche un Cordelier nommé Lamberty au cours d'un repas à La Motte-Tilly, qui ayant été détrompé d'entrer dans la domesticité de Raguier, se retire à Genève. Il fait enquêter sur le meurtre d'un prédicateur huguenot par son coreligionnaire prévôt des Maréchaux de Meaux. Le délateur est incarcéré et exécuté avec deux hommes de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes qui pour leur part ont assassiné le barbier du sieur d'Esternay. Ils sont pendus et étranglés.
Epoux de Marie de Béthune, tante de Maximilien de Béthune, seigneur de Rosny (-sur-Seine) futur duc de Sully. Dame du fief de la Motte-Tilly (1555-1575), de Soligny (1575), de Villeneuve (1575), de Mauny (1575), de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (1575), de Villevenard.

Edme Gilles

Notaire royal au bailliage de Sens en la résidence de Villeneuve-aux-Riches-Hommes en 1564.

Marie Parteau

Veuve de Jacques Hervé, elle abjure l"hérésie le 1er novembre 1663.

Daniel Jodrillat

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes dès 1644, il décède en la maison presbytérale le 22 août 1671. Inhumé dans le choeur de l'église. Il a pour frère Robert Jodrillat, curé de Saint-Thibault de Joigny ; a pour neveu Jean Dumas, diacre ; a pour vicaire Bonengen.

François Duhamel

Armurier de 1668 à 1671. Epoux de Marie Anduré.

Dumas Jean

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes de 1673 à 1677. Il décède le 4 janvier 1678 à Saint-Maurice âgé de 30 ans.

Jacques Mathieu

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes de 1677 à 1681.

Prudent Rinot

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes de 1679 à 1696. Il décède le 16 déembre 1696 âgé de 55 ans.

César-Martial de Camus

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes de 1698 à son décès, le 1er février 1713. Il est aussi doyen rural de la chrétienté de Trainel. Inhumé en l'église. Il a pour frères messires Jean et François de Camus, écuyers et seigneurs des Caves en 1713.

Robert Jacquemard

Epoux de Louise Besnard. Agé de 66 ans, on le touve mort de froid près de la Tour de Villechat le 7 février 1711.

Thorailler

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes en 1713.

Pierre Berthelin

Agé de 33-34 ans, il abjure l'hérésie le 21 mars 1718.

Poncy

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes en 1721.

Constantin Thorailler

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes de 1726 à 1737. Il décède âgé de 72 ans le 6 avril 1737 à Saint-Maurice.

Blaise Rabier

Curé bachelier de Sorbonne, pourvu le 20 mai précédent. Il décède le 6 décembre 1737 à Saint-Maurice. Il a pour frère François et pour soeur Marie-Edmée.

Antoine Rabier

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes depuis septembre 1738 à sa mort. Bachelier de la faculté de Sorbonne, président de la conférence de Trainel, il décède âgé de 55 ans le 9 décembre 1760. Il est inhumé dans le choeur. Il a pour vicaire Michel Cartereau.

Elie Berthelin

Natif de Harlem aux Hollande, calviniste, il se convertit et vient mourir à Saint-Maurice le 11 octobre 1750. Epoux de Suzanne Daumont,qui se convertit après l'inhumation de son mari, âgée de 46 ans et demi, native de Londres. Père d'Elie âgé de 19 ans, né à Harlem.

Jean-Dominique Brun

Curé de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes en 1761 à 1792.

François Lorne

Né en 1734 dans le pays d'Othe, marié le 17 mai 1760 à Granges-le-Bocage à Marie-Anne Thénard, il est maître chirurgien à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (1768-1788), procureur fiscal de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (1788) pour le sieur Crépin procureur au Parlement de Paris, seigneur dudit lieu, en butte à l'hostilité des habitants. Il décède en 1818.
Auteur de la famille Lorne de Sens, premiers contribuables de l'arrondissement sous le Premier Empire, du fait de l'indemnisation du grenier à sel de la cité à la suite de la révolution.

Pierre-Antoine Crépin

Procureur au parlement de Paris, il acquiert par bail emphithéotique en 1785 de l'évêque de Châlons les seigneuries de Villeneuve et Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. Il entreprend courageusement de relever l'exploitation de ce domaine littéralement pillé par les habitants profitant de l'éloignement et de la négligence du prélat. Cette reprise en main fait immédiatement naître des conflits. Quand survient la révolution, l'acquéreur doit tenter de sauver les lambeaux de droits qui lui restent, en usant avec habileté des secours juridiques face à un régime politique de plus en plus défavorable. Les habitants imaginent échapper à toute redevance, pour prix de leur docilité face aux évènements parisiens. En 1790, quatre femmes menaçantes tentent d'obliger la domestique de Crépin à leur céder des salades et la menacent. La même année, le pâtre communal laisse 40 vaches saccager le climat des Garennes destinés à des coupes réglées de bois. En 1797, le berger et garde-champêtre Joseph Gillopé, natif de Trainel, envoie son troupeau paccager dans un champ de Crépin à peine moissonné. Crépin le fait condamner. Puis, la même année, un homme tire sur Crépin en déplacement à cheval dans le bois longeant Vaugrenier. Giloppé est soupçonné. Il sera étonnamment gracié en 1798 par le tribunal de Sens alors que de très nombreux témoins accablent Gillopé (on prétend la Justice est aveugle mais elle semble s'aveugler).

Camille Matignon

Né le 3 janvier 1867 à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. Elève de l'école tenue par les Frères de la Doctrine Chrétienne de Sens (1878-1881). Elève de l'école Saint-Bernard de Troyes. puis au lycée Condorcet à Paris. En 1885, la municipalité républicaine de Saint-Maurice refuse de lui octroyer une bourse d'études au sein de l'Ecole Polytechnique "considérant le fait que les opinions personnelles du déclarant sont opposées au gouvernement républicain" et "qu'enfin le jeune Camille a toujours fréquenté des établissements congréganistes". Ces nobles pensées obscurantistes républicaines et contraires à la devise inscrite sur le fronton de l'édicule municipal n'entravent pas les succès de l'adolescent. Licencié en mathématiques et en physique. Agrégé de physique (1889). Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Lille (1893-1897), à la Sorbonne (1898), au Collège de France (1903). Professeur de chimie minérale (1908). Membre de l'Académie des Sciences (1926). Une partie de ses travaux porte sur les applications de la chimie à l'agriculture (1923-1931) (les engrais chimiques vont bouleverser la condition agricole). Il s'intéresse beaucoup à l'histoire locale et sénonaise en général, témoignant d'une largeur de vues typique de sa formation initiale. Président de la Société Archéologique de Sens (1932) à la suite du Chanoine Chartraire.
Très durement affecté par le comportement de sa seconde fille épousant son propre beau-frère marié à son aînée, comme elle l'avait déclaré le jour même des noces de sa soeur devant témoins ("Ton mari est trop bien pour toi. Je te le prendrai"). En 1899, il découvre la loi Le Chatelier-Matignon.
Il décède le 18 mars 1934 à Paris, foudroyé au cours d'une séance portant sur l'admission d'un candidat à la chaire d'Histoire et d'Antiquités nationales. Il demande à être enterré dans son village natal. Epoux de Marguerite Marie Charlotte Vialay, née le 14 mars 1873 à Dijon.